Ce texte a été publié dans un ouvrage collectif dirigé par Bruno Perreau, Le Choix de l’homosexualité. Il s’intéresse aux premières tentatives publiques d’institutionnalisation des rituels de mariages “gays” dans des églises protestantes américaines à partir de 1970, en se concentrant sur deux fonds d’archives (Archives du diocèse épiscopalien de New York et Archives de l’Eglise méthodiste unie).
Le mariage, aujourd’hui, participe à l’institution de l’hétérosexualité. Ce rite d’institution a toutefois la particularité d’être instable : la légitimité de la séparation instituée par le mariage est débattue. Tout en demeurant rite d’institution – malgré la mise en question de l’arbitraire qu’il légitime et naturalise – un nouveau régime de mariage est en partie aussi en cours d’institution, en cours d’ouverture aux couples du même sexe. La localisation de la limite séparant des population différente est mouvante. Il n’est peut-être pas de meilleur terrain d’explicitation de cette proposition que celui des premières tentatives de cérémonies religieuses d’union de couples du même sexe.
Références : Baptiste Coulmont, “Bons à marier ? Rite d’institution et institution d’un rite”, in Bruno Perreau (dir.), Le choix de l’homosexualité, Paris, E.P.E.L., 2007, pages 173-195.
version préliminaire de « Bons à marier ? Rite d’institution et institution d’un rite » sur HAL-SHS
