De manière trop peu usitée en analyse des « données » électorales, on voudrait préalablement à l’analyse, interroger les biais et artefacts qui entachent la constitution des échantillons issus de nos Questionnaires Sortie des Urnes (Q.S.U.) et affectent tout à la fois sa composition sociale et sa représentativité politique. On espère ainsi progresser sur la piste des dispositions à répondre aux questionnaires électoraux et des déterminants de la dissimulation des votes, deux problèmes liés mais qui gagnent à être distingués. De la même manière que l’examen des « refus d’entretiens » participe de l’analyse des résultats des entretiens obtenus, l’étude des réticences à répondre aux enquêtes quantitatives aide à comprendre — et parfois à relativiser — les réponses obtenues.
Références : Coulmont (Baptiste), Delacourt (Diane) et Lehingue (Patrick), « Note méthodologique sur le Questionnaire sortie des urnes (QSU) et ses biais », dans Éric Agrikoliansky, Catherine Achin, Philippe Aldrin, Lorenzo Barrault-Stella et Kevin Geay (dirs.), Ordre social, désordre électoral. Une sociologie du vote de 2017, Lille, Presses Universitaires du Septentrion, coll. «L’espace politique» , p.60-66\\