Modernité rituelle
En février 2003, j’ai présenté, lors du colloque annuel de l’Association française de sciences sociales des religions, une communication sur les fiançailles catholiques comme “rite mou”. Au contraire de la conceptualisation courante du rite en sociologie ou en anthropologie des religions (un acte formel, “mort”, que l’on oppose vite à d’autres actes, qui seraient plus “vivants” ou manifesteraient mieux l’appropriation personnelle…) un rite mou est une forme qui a toute l’apparence du ritualisme le plus formel sans toutefois avoir fait l’objet d’une formalisation réussie (et qui reste donc “mou”). Les fiançailles catholiques, une cérémonie sans rituel, forment à mon avis l’exemple parfait du rite mou.
Pour le colloque, j’avais proposé en titre Le rite est mou, vive le rite!, mais les organisateurs en avaient peu apprécié l’humour et m’avaient demandé de changer de titre…
Tout ça pour dire que, deux ans plus tard, cette communication est enfin publiée, dans un ouvrage collectif, La Modernité rituelle, paru ces jours-ci chez L’Harmattan. (La modernité rituelle, sur alapage.fr ou La modernité rituelle à la fnac, et sur amazon) Je n’ai pas encore reçu mon exemplaire, j’espère que cela ne tardera pas!
2 commentaires
Un commentaire par Raboliot (12/01/2005 à 16:41)
Je crois qu’il n’y même pas de cérémonie à proprement parler. En gros les fiancailles n’existent pas pour la religion catholique.
Un commentaire par Baptiste (12/01/2005 à 16:58)
Détrompez vous, depuis 1983 existe un rite, inséré dans le “Livre des bénédictions” (De Benedictibus) et traduit en français en 1988. Elles sont même mentionnées en passant dans le Code de Droit Canonique (publié vers 1983). Enfin un nombre restreint de cérémonies sont réalisées.