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Alabama, encore et encore

Billet publié le 09/08/2005

En Alabama, une loi interdit la vente des gadgets habituellement présents dans les “sex shops”. Depuis 1998, une action en justice tente de faire reconnaître l’inconstitutionnalité de cette loi. J’ai eu l’occasion de parler à plusieurs reprises, l’année dernière, de cette histoire qui dure depuis plus de sept ans maintenant.
Au début de cette année, la Cour Suprème des Etats-Unis a refusé d’examiner l’appel de la plaignante (Sherri Williams), sans donner de raisons ; et plus récemment (le 4 août), son avocat a demandé un ré-examen du dossier par une cour de justice fédérale de l’Alabama, en arguant que la décision Lawrence v. Texas rend de facto une telle loi inconstitutionnelle. La décision Lawrence v. Texas, rendue en 2003 par la Cour Suprême des USA, rendait inconstitutionnelles les lois “anti-sodomies” et — donc — la criminalisation des interactions sexuelles entre adultes consentants dans l’espace privé, mais plus largement, et c’est ce que cherche à faire reconnaître l’avocat de Sherri Williams, toute législation fondée uniquement sur des convictions morales.
Signe de l’épuisement de l’intérêt pour cette histoire, pour l’instant, rares sont les quotidiens à en avoir parlé :

Sex toy sale ban on familiar turf in federal court
Thursday, August 04, 2005 – By DAVID HOLDEN
The Hunstville Times

Attorneys point to Texas case in effort to strike state law
The lawyers for a group that has for six years fought Alabama’s law banning the sale of sexual aids are asking a federal judge to again rule the statute unconstitutional.
In 1998, the Alabama Legislature enacted a law that bans only the sale of sex toys, not their possession. Alabama residents may lawfully purchase sex toys out-of-state for use in Alabama, or use them if the devices have other recognized medical or therapeutic uses. The state law doesn’t regulate other items, such as condoms or virility drugs.
Sherri Williams, who owns the Pleasures adult toy shops in Huntsville and Decatur, seven other women and two men representing consumers, challenged the law. The ban has never been enforced because of their legal challenge.
In his motion, filed Tuesday, asking U.S. District Judge Lynwood Smith to render a summary judgment declaring the ban unconstitutional, Huntsville attorney Michael Fees maintains the U.S. Supreme Court’s 2003 ruling in Lawrence v. Texas protects sex toy users from unwarranted state intrusion in their bedrooms. The ruling in the Texas case decriminalized gay sex on privacy grounds in that state.

Signalons aussi un article du magazine XBiz, revue qui se présente comme une revue professionnelle de l’industrie pornographique.

[yarpp]

1 commentaire

Un commentaire par cossaw (18/08/2005 à 11:58)

Je suis toujours étonné des lois qui permettent la possession de tels objets mais pas leur vente. C’est comme ces comtés où l’achat d’alcool ou la prostitution sont interdits et aux limties desquels se trouvent des magasins de liqueurs ou des “bordels”… fascinant.