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La Redoute et ses objets intimes

Billet publié le 30/09/2005

La Redoute et les Trois Suisses proposent depuis très longtemps des vibromasseurs, et depuis moins longtemps des godemichets. Il est souvent remarqué que ces objets sont présentés de manière désexualisée, une jeune femme pressant contre sa joue les vibratiles… (quelques exemples où les lecteurs du catalogue ont remarqué cela : ici, ou encore ou ici encore).
Mais les choses ont changé et certains trouvent même que Ca n’est plus ce que c’était, quand ils remarquent que la jeune femme a disparu et que les objets présentés ne dépareilleraient pas à Pigalle :

(Catalogue La Redoute, hiver 2005-2006, p.438, image empruntée chez stefirst)
Mais les objets présentés (de 1 à 4) se trouvent dans le catalogue depuis 1994 au moins : en 1994, les Trois Suisses, et jusqu’en 2003 La Redoute, présenteront une partie de ces objets sur la joue, en effet, d’une jeune femme.
Les débuts du vibro-masseur avaient, cependant, été un peu différents :
Vibromasseur La Redoute 1967
Cette photo du catalogue de 1967 ne présente pas de jeune femme ni de joue, mais s’adresse à une femme assez agée, pleine de “rides”, de “bourrelets superflus”, de “sciatiques” et de bronchites…
Au milieu des années 1970, les “Trois Suisses” proposent, en accompagnement, sur la même page (la page “hygiène intime”), un livre, Amour sans carré blanc, décrit, je cite, comme “Un livre clair, précis, traitant de l’initiation sexuelle. 150 pages agrémentées de nombreuses illustrations”.
La jeune femme et ses joues n’apparait en fait qu’au début des années 1980… Pourquoi ? mystère !

D’autres billets sur des sujets connexes : “tupperware sex toys parties”, localisation des “sex shops”, histoire administrative du contrôle de ces magasins, jurisprudence récente…

[yarpp]

1 commentaire

Un commentaire par ralphy (02/10/2005 à 21:48)

Personnellement, je ne me risquerais pas à investir dans un tel accessoire via La Redoute et Les 3 Suisses, deux sociétés ayant parmi les plus gros fichiers clients en France et faisant des statistiques sur les commandes jusqu’aux numéros de rue (les numéros pairs et impairs d’une même rue appartenant parfois à des quartiers différents aux habitudes de consommation en rapport avec le niveau de vie…)

Bref, je n’aimerais pas que mon intimité soit intégrée aux statistiques de quelque vingt cinq millions d’autres clients…