Privacy could only be had in public…
Privacy could only be had in public écrivait George Chauncey dans son formidable Gay New York : l’absence d’espace privé repousse les pratiques sexuelles dans l’espace public… et les transforment en questions sociales.
Le Washington Post de ce jour consacre un long article (Sex at School Increasing) aux relations sexuelles au lycée… plus précisément dans certaines salles du lycée. L’article est étrangement neutre : on y discerne une condamnation morale, mais aussi tout un monde lycéen dont il faudrait pouvoir comprendre la place de la sexualité et des pratiques (orales, génitales, de groupes, de couple, en tant que voyeur, en tant que participant, en public, en “privé”…) dans les classements… et l’étrange place des joueurs de football dans tout cela.
Ceux qui voudraient aller plus loin peuvent lire en complément, l’article de Bearman, Moody et Stovel, “Chains of Affection” sur les relations affectives et sexuelles (envisagées sous l’angle du réseau social) de lycéens américains, et, pour remonter plus loin, dans une autre perspective, lire “The Social Integration of Queers and Peers” de Ira Reiss, dans Social Problems (1961, 9:102- 120), sur les relations entre groupes de jeunes hommes (ouvertement virils et hétérosexuels) — les “Peers” — et homosexuels masculins — les “Queers”…