Ecole normale
Après plusieurs petits articles dans Le Canard Enchainé (29 novembre – Ethique nerveuse ; 22 novembre – La hussarde de Normale sup ; 15 novembre), c’est Libération qui propose un article, assez long pour une fois, sur l’ENS.
Normale sup d’excellence :
L’ENS de la rue d’Ulm est confrontée à l’essor de la concurrence mondiale entre universités. Nouvelles disciplines, création d’un diplôme, intégration d’étudiants étrangers… Les exigences de la modernité bouleversent cette vieille dame née de la Révolution.
La journaliste propose un portrait de la vie normalienne :
Payé 1 240 euros par mois durant quatre ans, il loue 250 euros une chambre sur le campus d’Ulm, en plein Quartier latin. L’ENS en compte au total 600, réparties sur trois emplacements également boulevard Jourdan, à Paris, et à Montrouge, en proche banlieue. Selon des règles édictées par les élèves, un normalien ne peut être logé plus de deux ans rue d’Ulm, le campus le plus recherché. Dès les beaux jours, on s’y presse sur les bancs du jardin des «Ernest» les poissons du bassin de la cour intérieure.
Le conflit actuel est folklorisé… Ce serait finalement l’actualisation d’une sorte de culture de la “libre parole” toujours en puissance chez chaque Ernerst normalien :
Parmi l’héritage des intellectuels engagés passés par l’école, il y a aussi un goût de la libre parole. La directrice, la philosophe Monique Canto-Sperber, nommée en novembre 2005, en a fait les frais. Le jour de l’inauguration de l’exposition Dreyfus à l’école, le 15 novembre, les élèves lui ont fait une haie d’honneur, portant des pancartes : «Un an ça suffit.» Hostiles au nouveau diplôme et aux frais d’inscription à la bibliothèque, ils se sont solidarisés avec les directeurs des départements littéraires qui ont démissionné début novembre pour protester contre «la gestion chaotique» de la directrice.
Mises à jour :
1- une question orale d’un sénateur, le 1er décembre 2006.
Monsieur le ministre, je tiens à vous interroger sur le budget que le projet de loi de finances pour 2007 consacre à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, qui n’est pas un établissement d’enseignement supérieur parmi d’autres : le poids de Normale Sup dans notre histoire est si considérable que toute crise ou, même, tout risque de voir son rayonnement affaibli est intolérable […]
2- une dépèche de l’AFP, relatant les propos du directeur adjoint de l’ENS :
“Contrairement à ce que l’on peut lire dans la presse depuis quelques semaines, il est inexact d’écrire que le désordre règne à l’Ecole normale supérieure”, écrit Yves Guldner dans un communiqué.
“L’Ecole scientifique avec ses six départements est restée à l’écart des évènements récents car elle ne se sent pas concernée”, selon le directeur adjoint de l’ENS
3- Un article sur la sortie de crise dans Le Monde.
2 commentaires
Un commentaire par M. (05/12/2006 à 10:49)
Pauvre Sylvain, il était tout content qu’on le prenne en photo, il avait même rangé sa chambre et viré les bouteilles de bierre vides pour faire bonne impression… et voilà-t-y pas qu’elle lui écorche son nom de famille, c’te journaliste!
Un commentaire par Baptiste Coulmont (05/12/2006 à 11:23)
Au moins, il aura la chance de ne pas être réduit à cet article en cas de googlage futur…