New York Religions
Voici quelques images recueillies pendant un séjour récent à New York.
Tout d’abord, ce “Prayer Booth” (cabine à prière), construite par un artiste en reprenant les codes graphiques des cabines téléphoniques américaines. On n’en voit pas encore dans les rues, et le brevet n’a pas été déposé, mais l’idée est amusante et fait réfléchir aux supports matériels de la foi — en rendant visibles certains supports incongrus.
[Pour en savoir plus : le prayer booth en situation – d’autres oeuvres de Dylan Mortimer – le site de Dylan Mortimer]
L’article suivant, toujours extrait du New York Times est plus triste : une étude interne de l’Eglise catholique montre les difficultés de la gestion de l’argent basée sur la confiance et le cash. L’argent de la quête dominicale semble particulièrement touché par ces cas d’embezzlement (détournement frauduleux) :
Brooklyn est la ville aux milliers d’églises, connu sous le nom de “Borough of Churches”, le quartier des églises. Parfois, ces églises sont d’anciennes synagogues, comme le souligne cette exposition à la Brooklyn Historical Society, From Synagogue to Church: Converted Brooklyn Houses of Worship. Des synagogues, qui avaient été construites dans des quartiers à population juive, ont été revendues une fois les juifs partis, ou parce que le bâtiment était devenu trop petit… Mais les signes de judaïté ne disparaissent pas aussi vite des bâtiments : l’on trouve ainsi des superpositions de croix et d’étoiles de David, des ménoras et des Jésus…
Pendant que des synagogues deviennent des églises, des juifs hassidiques deviennent officiers de police. Le New York Post célébrait ainsi, le 27 décembre 2006, le premier Kosher Cop de New York, qui a reçu l’autorisation de garder ses boucles de cheveux (en hébreux, פאות, peiyot ou payos).
[Le New York Post semble trouver ce policier très cute : il avait été en couverture, en juillet dernier, sous le titre NYPD JEW]
Toujours dans le Borough of Churches, voici quelques exemples de diversité religieuse (situés sur google maps). Le premier exemple concerne des églises pentecôtistes, installées de manière plus ou moins précaires dans d’anciens locaux commerciaux ou résidentiels. L’on parle alors, le plus souvent de “storefront churches” :
Jesus never fails dit la première, qui s’appelle la “Jesus Never Fails Church of God” (Avec Dieu, tout est possible) :
La deuxième église est le Tabernaculo Christiano de Park Slope, une église hispano-américaine, faisant partie des Assemblies of God, une dénomination pentecôtiste. Cette église semble mieux installée que la précédente, mais ne dispose pas encore d’un bâtiment à l’architecture symbolique… En cas de succès, cela viendra probablement, et l’assemblée locale rachètera le bâtiment d’une église vieillissante ou ayant perdu un pasteur au grand charisme.
Le dernier exemple se situe à l’opposé, politiquement et théologiquement. Nous sommes ici dans un ancien bâtiment d’église, dans la Park Slope United Methodist Church, qui a pour particularité, entre autres, de posséder un vitrail “gay” montrant un couple (de sexes discordants ou similaires) au bout d’un chemin arc-en-ciel, sous un soleil radieux :