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Les billets de April, 2007 (ordre chronologique)

Il est arrivé !

Après quelques semaines d’attentes, il est enfin arrivé :
Livre coulmont
Sex-shops, une histoire française
Livre coulmont
C’est, matériellement, un bel objet : papier crème, couverture agréable au toucher (et à l’oeil !), 264 pages bien remplies.
Vous pouvez le constater par vous-même, en le commandant auprès des éditions Dilecta (3 rue de Capri, 75012 Paris, 17 euros frais de port compris jusqu’au 20 avril, renseignements : ventes (a) editions-dilecta.com), ou sur amazon (mais il sera livré plus tard).

Des toilettes publiques aux sex-shops : commerces sexuels

affiche presentation coulmont humphreys parisVIIIConférence-débat (entrée libre) à l’université Paris VIII, le Mercredi 25 avril 2007 — 16h-18h
Présentation/Débat autour de deux livres :
HUMPHREYS, Laud : Le Commerce des pissotières, traduit de l’anglais par Henri Peretz, Paris, éditions La Découverte, coll. “Genre et sexualités”, 2007 [édition originale “Tearoom Trade”, 1975, New York, Aldine de Gruyter]
COULMONT, Baptiste : Sex-shops, une histoire française (avec Irene Roca Ortiz), Paris, éditions Dilecta, 2007
En présence de
Eric Fassin, sociologue, américaniste, Ecole normale supérieure – Directeur de la collection “Genre et sexualités” aux éditions La Découverte, auteur de la préface du Commerce des pissotières
Henri Peretz, sociologue, université Paris 8, traducteur et auteur de la postface au livre de Humphreys
Jean-François Laé, sociologue, université Paris 8
Baptiste Coulmont, sociologue, université Paris 8
«Salle de la Recherche» – Bibliothèque universitaire – Université Paris 8 (M° Ligne 13 – Saint-Denis Université -2 rue de la Liberté, 93 Saint-Denis)
Sur Laud Humphreys (sociologue américain décédé à la fin des années 1980), il est possible de consulter cette page (en) ou celle-ci (en). Le Commerce des pissotières sortira le 12 avril 2007
Sur Sex-shops, une histoire française, une page spécifique est consacrée : https://coulmont.com/livres/. L’ouvrage sortira le 20 avril, mais il est déjà en vente directement auprès des éditions Dilecta – ventes@editions-dilecta.com

Le bilan des qualifications…

Comme chaque année à la même époque, le Bilan des qualifications aux fonctions de maître de conférences et de professeur pour la section 19 (sociologie-démographie) du CNU est publié :

394 candidats ont présenté un dossier complet. Parmi eux, 199 sont des hommes et 195 des femmes, ces dernières étant en moyenne plus jeunes (36,4 ans) que les premiers (37,5 ans). 55,8% des candidats ont été qualifiés, soit un taux comparable à celui de l’an passé (56,3%). Les femmes (59,5%) sont à nouveau plus souvent qualifiées que les hommes (52,3%). L’âge moyen des candidats à la qualification (37 ans) est très proche de celui de l’an passé (36,9 ans) et il joue un rôle important dans la qualification. Il s’élève à 35,6 ans pour les qualifiés, contre 38,7 ans aux non qualifiés, la précocité étant manifestement toujours une valeur reconnue par le système scolaire. Cette année, le qualifié le plus jeune a 26 ans et le plus âgé 57 ans.

anciens bilans : 1998-2007

Reproductions

Couverture guide musardine 2007J’ai eu le plaisir et la surprise, dans la librairie Les Mots à la bouche de découvrir le nouveau Guide Musardine du Paris Sexy 2007-2008, publié il y a une dizaine de jours… où, pages 54 et 55, mes recherches et prises de positions publiques sont mentionnées :
Coulmont dans Guide Musardine
Apparemment la petite musardine est lectrice attentive de ces pages électroniques, et notamment de celle-ci, mais aussi de celle-là – sur les phtalates

Différences sexuelles

Ça avait fait moins de bruit quand il avait déclaré, en février :

J’ajoute que l’homosexualité comme l’hétérosexualité, c’est une part d’identité, je n’ai pas fait le choix de l’hétérosexualité, je suis né hétérosexuel, vous faites le choix de révéler votre homosexualité, mais je ne pense pas que vous l’ayez décidé…
source

Probablement qu’un bon nombre d’auditeurs croyaient sincèrement au caractère naturel de l’hétérosexualité… voire au gène de la mouche homosexuelle. [ Transposé aux États-Unis, cela ferait de lui, sur ce point, un beau démocrate : les démocrates soutiennent bien plus que les républicains l’idée d’une nature homosexuelle, les républicains au contraire celle d’un “choix” qu’il serait toujours possible de rectifier. ]
Mais son gène de l’adolescence suicidaire — même si cela révèle une cohérence dans le mode de pensée — passe moins bien, celui de la pédophilie apparemment encore moins… Vite, une mouche nubile et suicidaire !
Le New York Times l’a peut-être trouvé :

When it comes to the matter of desire, evolution leaves little to chance. Human sexual behavior is not a free-form performance, biologists are finding, but is guided at every turn by genetic programs.
source : NYT, 10 avril 2007

Mise à jour : Eric Fassin, dans Le Monde, va plus loin : l’art de la confusion.

Mariage gay et mariage religieux

Dans un numéro récent du Monde, à la question “Faut-il ouvrir le mariage aux couples de même sexe ?”, Catherine Labrusse-Riou, professeure de droit à l’université Paris-I, répond :

J’y suis opposée, comme juriste et comme citoyenne. Les tribunaux appelés à statuer sur le mariage homosexuel de Bègles l’ont annulé sur le fondement du code civil et de la Convention européenne des droits de l’homme. Dans toutes les sociétés, depuis des millénaires, le mariage est un contrat destiné à sceller l’alliance de l’homme et de la femme. De plus, il n’y a pas d’injustice à exclure les homosexuels du mariage parce qu’ils sont libres de vivre en communauté de vie organisée. L’indifférenciation des sexes dans le mariage repose sur une conception abstraite de l’égalité qui ne vaut pas pour le mariage : l’égalité des époux a été acquise à partir des années 1960 mais cette révolution silencieuse suppose justement la différence des sexes. Je crois que la consécration du mariage homosexuel serait de nature, à terme, à remettre en cause la structure même du droit de la famille basée sur la différence généalogique des lignes paternelle et maternelle. La déstructuration des institutions civiles de la famille me paraît dangereuse.
En tant que citoyenne, je me demande si le mariage homosexuel est exempt de risques politiques et sociaux affectant la conception de la République. En 1792, le mariage civil a réalisé l’unité des Français malgré leurs différences religieuses : ce fut un facteur de paix sociale. Si le mariage homosexuel était consacré par la loi, les grandes religions dotées d’un droit de la famille – catholique, juive, musulmane – pourraient demander que le mariage civil ne soit plus un préalable nécessaire à la célébration religieuse. Il y a là un risque de retour de l’autorité des droits religieux et de repli communautariste.
source : LE MONDE, édition du 11.04.07

Je passerai sur le “dans toutes les sociétés, depuis des millénaires…”
M’intéresse particulièrement le passage que j’ai souligné, parce qu’il relie plusieurs thèmes qui me sont chers : des questions de droit, de religion, d’homosexualité et de mariage. La professeure Labrusse-Riou commence par lier, assez étrangement, République et mariage civil. La Constitution de 1791, qui instaure une monarchie constitutionnelle, déclare (titre 2, article 7) que “La loi ne considère le mariage que comme contrat civil.” Mais plus concrètement, la loi du 20 septembre 1792 “qui détermine le mode de constater l’état civil des citoyens” va préciser qui marie (et qui épouse qui : l’âge minimal, pour les filles, est treize ans…). [La République est proclamée le 23 septembre]
Dire que “ce fut un facteur de paix sociale” est un peu anachronique : le début des années 1790 est aussi une période de fracture de l’Eglise catholique, sommée d’accepter la “constitution civile du clergé”… Les “mariages sans Dieu” ne furent pas facilement acceptés.
L’inscription de longue durée du mariage civil n’est cependant pas un acte républicain, sauf à faire du Premier Consul l’incarnation de la République… Le caractère civil du mariage est imposé à l’Eglise catholique romaine dans un des “articles organiques” [i.e. “qui organisent”] du Concordat. L’article 54 précise que les curés “ne donneront la bénédiction nuptiale qu’à ceux qui justifieront, en bonne et due forme, avoir contracté mariage devant l’officier civil”. Autant le Concordat a été négocié avec le pape de l’époque (Pie VII), autant les articles organiques ne le furent. Dans le cadre des “cultes reconnus”, un régime qui court de 1802 à 1905, le mariage civil est donc nécessaire avant que des semi-fonctionnaires (le clergé catholique, protestant puis juif) puissent célébrer le mariage religieux. Ce régime a tenu indépendemment du régime politique — Consulat, Empires, Monarchies, République… — et il serait anachronique donc de considérer simplement le mariage civil comme lié à la “laïcité” (même s’il laïcise incontestablement) ou à la République.
Le Code civil de 1804 précise aussi les conditions pratiques du mariage. Le code pénal de 1810 prévoit même des peines pour le clergé qui célèbrerait des mariages religieux sans avoir vérifié l’état matrimonial des époux :

ARTICLE 199.
Tout ministre d’un culte qui procédera aux cérémonies religieuses d’un mariage, sans qu’il lui ait été justifié d’un acte de mariage préalablement reçu par les officiers de l’état civil, sera, pour la première fois, puni d’une amende de seize francs à cent francs.
ARTICLE 200.
En cas de nouvelles contraventions de l’espèce exprimée en l’article précédent, le ministre du culte qui les aura commises, sera puni, savoir,
Pour la première récidive, d’un emprisonnement de deux à cinq ans ;
Et pour la seconde, de la déportation.
source : Code pénal de 1810, Livre 3, Titre premier, chapitre 3, section 3, paragraphe premier

On reconnaîtra ici aisément que la déportation est peut-être une peine un peu forte pour un curé résistant à l’emprise du pouvoir séculier sur des prérogatives religieuses… Mais il faut prendre cela comme un signe que l’instauration du mariage civil, loin d’avoir miraculeusement assuré la “paix sociale”, avait besoin des forces de polices pour s’incarner concrètement dans les comportements des Français.

Ce qui semblait « logique » dans le contexte où les ministres du culte étaient des quasi-fonctionnaires est interrogé au moment de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, en 1905. Mais les articles 199 et 200 restent en vigueur. En 1945, l’amende est actualisée (Ordonnance du général De Gaulle du 4 Octobre 1945) et perdure jusqu’en 1994, au moment où la peine est adoucie : l’emprisonnement maximum est réduit à six mois. Aujourd’hui le texte est rédigé ainsi :

Code Pénal, Article 433-21
(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002)
Tout ministre d’un culte qui procédera, de manière habituelle, aux cérémonies religieuses de mariage sans que ne lui ait été justifié l’acte de mariage préalablement reçu par les officiers de l’état civil sera puni de six mois d’emprisonnement et de 7500 euros d’amende.

Ces possibilités de condamnation n’ont pas été souvent contestées. Au cours du XXe siècle, quelques prêtres et au moins un évêque ont été jugés pour y avoir contrevenu (en 1906, 1923 et 1976). Mais cela ne signifie pas qu’elles n’aient jamais été contestées, au contraire. Pour reprendre l’expression de Labrusse-Riou, “les grandes religions dotées d’un droit de la famille” n’ont pas toujours accepté l’état du droit séculier de la famille : demandez-donc au Pape si le mariage est un contrat civil. Le divorce — établi en France, de manière définitive jusqu’à présent, par la République, en 1884 — est par tout autant fortement critiqué par l’Eglise romaine.
L’idée que les revendications d’égalité devant le droit séculier devraient être ignorées sous prétexte que des religions — aussi “grandes” soient-elles — auraient elles-aussi des revendications est ridicule (et pourrait apparaître comme la reconnaissance institutionnelles de “communautés” dans la “République”). Surtout quand le point en discussion est “demander que le mariage civil ne soit plus un préalable nécessaire à la célébration religieuse”… Dans un régime de séparation, l’on pourrait s’attendre à ce que les actes religieux n’aient aucune valeur pour l’Etat… et que ce dernier n’impose pas de test au clergé. Le mariage est dans cet exemple un cas particulier : il n’est pas imposé à l’Eglise qui baptise de vérifier que l’enfant a bien été déclaré à l’état civil, ni, lors des obsèques, que la mort a bien été constatée. Le mariage semble être dans une situation particulière, comme point de contact entre sphères séculières et religieuses, mais cette situation n’est pas particulière à la France [une situation inversée existe aux Etats-Unis, par exemple, où la séparation des Eglises et de l’Etat s’accommode de clergé agent of the state quand ils marient].
Catherine Labrusse-Riou, en mobilisant sur le champ des débats politiques “République”, menace de “repli communautariste”, “paix sociale”… déploie de merveilleux épouvantails, qui ne résistent pas aux moineaux de la contextualisation.

Round One : B, R et S dans le New Yorker

Un long et bel article dans le New Yorker cette semaine, sur la campagne électorale française : Round One, The battle for France, by Jane Kramer.

I did not see Royal on this trip. She talks to reporters even less than she talks to other Socialists, and she is especially wary of the American press—perhaps because she has not decided what the proper attitude of a would-be French President toward the United States should be. When you call the headquarters, and ask to speak to the foreign-press secretary, you are switched to an intern from Sciences Po who says, “Pas possible” and hangs up fast.

Plus loin, et plus grave :

The real trouble with Sarkozy is that he is not demonstrably democratic. Few politicians are, but Sarkozy is at a disadvantage, having put in five highly visible years as an interior minister that included the month of rioting in the projects in 2005, and a brief resurgence of violence earlier this spring in Paris. He doesn’t pretend to listen to “the people.” When rules get in his way, he walks right over them, or he changes them.

Quelques blogs

Quelques blogs universitaires :

  • Alain Bertho, professeur d’anthropologie à l’université Paris 8, semble avoir mis en place (ou fait mettre en place) un blog sur wordpress.com. Pour l’instant limité à une bibliographie et une liste des “dorctorats” (sic — corrigé depuis). Signalons un article Du « grondement de la bataille »à l’anthropologie du contemporain, qui commence par ces mots énigmatiques :

    L’identification de la métropole comme espace productif et stratégique pour l’hégémonie du travail immatériel et de la multitude est une étape importante qui semble à peu près réalisée.

    Aaah ?…

  • Olivier Orain, géographe au CNRS, propose “Esprit Critique” sur over-blog. Le projet semble ambitieux : espérons qu’il tiendra la longueur de l’engagement et l’ascèse que demande un blog.
  • Laurent Barry, aussi anthropologue, à l’EHESS, propose des réflexions sur la parenté et des fenêtres sur ses travaux.

Narcissique…

Une e-terview (par e-mail) sur lemague.net
Un extrait inédit : Sex-shop et politique sur le site L’Homme-Moderne.org.
Après-midi narcissique samedi dernier :
Sex-shop librairie l atelier
Mon livre dans la librairie “L’Atelier” (rue du jourdain, 75019)… Une très bonne librairie…
et aussi :
Sex-shops fnac montparnasse
Une pile de “Sex-shops” à la Fnac Montparnasse, à Paris.

Genre et commerce

J’alterne entre veille juridique (suivi des diverses lois et règlementations consacrées aux sex-shops) et veille commerciale. Les mondes de l’entreprise privée et du commerce m’étant socialement étrangers (et plus exotiques que la fonction publique), je prends un grand intérêt à suivre les diverses élaborations intellectuelles et pratiques des personnes cherchant à ouvrir, aujourd’hui, des sex-shops d’un nouveau type.
Le recueil d’anecdotes diverses m’aide à comprendre comment, en l’absence d’institution centralisatrice — Ordre, Syndicat, Coopérative… –, les grossistes et les distributeurs jouent un rôle d’information :

Une autre anecdote qui vous plaira certainement. J’ai découvert par un fournisseur lors de ma visite au salon de la lingerie à Paris, qu’une boutique au même concept que le mien allait s’ouvrir à 100m de la mienne.
Même concept, mêmes fournisseurs, le cauchemar total. J’ai contacté cette personne pour que l’on puisse se positionner l’une par rapport à l’autre.
Elle est déjà implantée sur la ville mais avec une boutique […] qu’elle va transformer en concept boudoir, cabaret chic, lingerie + sextoys.
Elle a pris de l’avance sur moi, sachant qu’elle a déjà passé toutes ses commandes, et sachant que sa boutique est opérationnelle. Nonobstant la nausée qui m’a pris lorsque j’ai appris la nouvelle, j’ai foi en mon projet, et je vais me battre en misant sur mes forces, mon relationnel, mais surtout sur mon envie de réussir.

Informations sur l’état du marché en général, mais aussi sur la concurrence locale : les détaillants cherchant à ouvrir un sex-shop (ou un magasin sexy) doivent une part de leurs connaissances aux fournisseurs [sur un point similaire, j’avais déjà abordé la question de l’importance des grossistes]. Il est fort probable que ces situations où la distribution d’information est liée à la distribution des biens soient plus fréquente que je ne le pense : une collègue me signalait d’ailleur hier un livre à lire, du sociologue américain E. Freidson (portant sur les médecins).
Passage du désirLa veille commerciale se poursuit par le suivi de l’ouverture des points de vente de vibromasseurs et de godemichets (le sociologue peut être monomaniaque). J’ai passé quelques minutes dans un magasin ouvert très récemment, au 11 rue Saint-Martin à Paris, et dont j’ai suivi, au cours des derniers mois, une petite partie des péripéties liées à l’installation.
Passage du désirCette boutique se présente comme “the♥store”. Le “♥” est ici visiblement lié à une relation, ou — au minimum — à la dualité : une série de cartes déclaratives (“tu me manques déjà”, “où tu veux, quand tu veux”…) parsème d’ailleurs la vitrine. Alors que la concurrence cherche à faire des sex-toys des objets féminins, ce magasin vise la conjugalité. Le site internet de la marque se déclare “dédié au développement durable du couple”.
heart sex love man womanLe couple proposé est probablement égalitaire dans ses décisions d’achat, mais il n’échappe pas du tout à certaines normes de genre. Une variation du dessin représenté ici se trouve dans la boutique. Je n’y ai pas toutefois trouvé d’inversion de la place des coeurs.
Dans “the♥store”, le ♥ est “genré”, ironiquement, mais explicitement : celui des hommes est vénérien. [Dans le même ordre d’idée, un reportage de France3 sur la Saint Valentin (format Quicktime .mov)]
Je signalerai enfin une variation sur le thème, habituel, de l’interdiction d’entrée des mineurs. Passage du désirL’interdiction d’entrée dans les sex-shops, à Paris, a pour origine une ordonnance préfectorale de 1970. Dans le cas présent, cette interdiction n’était pas requise [le magasin ne proposant aucune publication interdite aux mineurs], mais n’a pas été entièrement abandonnée : elle a été transformée en restriction à un public choisi.

Auditions sociologie 2007-1

Je connais plusieurs candidat(e)s à un poste de maître de conférences en sociologie, dont une partie est auditionnée (à Dauphine, Caen ou Nice) dès la semaine prochaine. Malheureusement ces universités ne rendent pas publique la liste des auditionnés, ni le classement. Un manque de transparence difficile à comprendre.
Des disciplines autres que la sociologie (le droit administratif avec le blog de Rolin, les mathématiques avec l’Opération Postes, la science politique avec la liste de diffusion de l’ANCMSP…) ont des dispositifs de centralisation.
Je propose ici, modestement, la possibilité d’utiliser les commentaires, ci-dessous, ou ce wiki auditions en socio pour constituer des listes d’auditionné-e-s et de classé-e-s. (En espérant que cet appel sera relayé dans la blogosphère académique, chez mes collègues sociologues Fernandez, Zunigo, Auray, Rimbert, Lemieux, Dubet… qui pourraient avoir eu vent des auditionnés dans leurs universités).
[Note : Au département de sociologie de Paris 8, dates et listes sont/seront affichées sur le site.]