Candidater au CNRS
Il y a quelques années, lorsque, après la thèse, je recherchais un poste, je n’avais rien compris aux procédures de recrutement au CNRS. Passons sur les auditions : les uns m’ont presque demandé si j’étais gay et si j’allais introduire la queer theory dans la pensée française (un mal énorme), les autres, après un quart d’heure d’exposé, m’ont dit “merci, au revoir” sans poser aucune question… Mon projet de recherche ne devait pas être bien solide.
C’est l’épreuve préliminaire, le soutien d’un laboratoire, que j’avais eu du mal à obtenir. Après un soutien oral, certains n’ont pas donné suite à mes lettres, d’autres ont répondu négativement… et après insistance, m’ont envoyé une lettre de soutien du bout des lèvres. Je n’avais pas compris les critères de choix, qui ne m’ont jamais été précisé.
Certains centres de recherches en sciences sociales précisent aujourd’hui leur mode de sélection :
- Le CSU (format word)
- Le cevipof : Candidats au CNRS – Demande de rattachement au CEVIPOF
Pour les candidats à un poste de chargé de recherche au CNRS qui envisageraient un rattachement au CEVIPOF, merci d’envoyer à Pascal Perrineau (pascal.perrineau@sciences-po.fr), directeur du CEVIPOF, avant le 3 décembre :
– un curriculum vitae,
– une liste des publications et
– un projet de recherche.
Ces candidatures seront examinées et classées en conseil de laboratoire. Les candidats seront informés de la décision vers la mi-décembre.
Nous rappelons que les travaux du CEVIPOF se structurent autour de trois pôles : 1. attitudes, comportements et forces politiques; 2. Action publique; 3. Pensée politique et histoire des idées. - L’UMR 5116 SPIRIT (CNRS – FNSP, IEP de Bordeaux) invite les candidats aux concours du CNRS qui souhaiteraient solliciter son appui à adresser leurs dossiers (projet de recherche + CV) à Antoine ROGER (a.roger@sciencespobordeaux.fr) et Andy SMITH (a.smith@sciencespobordeaux.fr) le plus rapidement possible – et en toute hypothèse avant le 3 décembre 2007 – serait-ce sous une forme provisoire. Pour chaque dossier, deux rapporteurs seront désignés parmi les chercheurs et enseignants-chercheurs du laboratoire ; ils pourront suggérer des modifications et des améliorations. Une discussion et une évaluation collective seront organisées à l’occasion d’un conseil de laboratoire programmé dans la semaine du 10 décembre 2007. Les candidats agréés recevront dans les meilleurs délais une lettre de soutien.
- Le GSPE – Prisme
La campagne de recrutement au CNRS est un moment important dans la vie d’un laboratoire. C’est également un moment d’échange intensif avec les candidats autour de leurs projets de recherche et leur articulation avec les thématiques et priorités scientifiques du laboratoire.
Les trois axes de recherche du GSPE-PRISME sont :
La professionnalisation des acteurs de l’Union Européenne
Les transformations de l’action publique
Mobilisations et interactions dans les espaces publics de l’Europe
Vous trouverez plus d’informations sur les orientations scientifiques et les membres de l’équipe sur le site : http://prisme.u-strasbg.fr/equipes/gspe.htm/ et des informations sur la MSH d’Alsace qui héberge le GSPE depuis la rentrée sur le site de la MISHA : http://misha1.u-strasbg.fr/Pour assurer la qualité de ce dialogue dans un calendrier bien chargé, j’invite les candidats souhaitant demander le soutien du GSPE-PRISME (UMR 7012) dans les sections 36 et 40 à me contacter rapidement (jay.rowell@misha.fr). Les demandes de soutien seront examinées en conseil du GSPE le 10 décembre après la désignation de deux rapporteurs. Il est demandé aux candidats d’envoyer leur dossier au plus tard le 30 novembre 2007. Les dossiers doivent inclure un CV, le projet CNRS aussi abouti que possible et une publication significative. Les critères d’évaluation sont la qualité du projet de recherche et du dossier scientifique ainsi que son adéquation avec les axes prioritaires de développement du centre. Les candidats seront notifiés de la décision du conseil du GSPE le 11 décembre et les lettres de soutien seront envoyées aux candidats retenus au plus tard le 17 décembre 2007.
- Le CURAPP :
En ce qui concerne le CURAPP, et sans entrer dans le détail de notre cuisine interne, nous invitons (comme les autres labos) les candidat(e)s à prendre contact le plut tôt possible avec nous. Nous traitons collectivement les demandes de soutien à partir des spécialités de recherches de nos membres. Nous nous basons sur les projets de recherche (mais nous demandons bien sûr un CV !) : nous soutenons seulement les projets qui présentent une cohérence avec les axes du laboratoire (qui ont été profondément remaniés dans le cadre du prochain contrat quadriennal 2008-2011 avec l’apport de nouvelles équipes de recherche en sociologie, sciences de l’éducation, psychologie et sciences de l’éducation : cf. le site http://www.u-picardie.fr/labo/curapp/). Notre soutien (pour des candidatures en section 36, 40 et 35) est plus ou moins développé selon que le CURAPP est un premier choix ou non ; nous nous interdisons en revanche une sélection trop sévère, dans la mesure où il appartient au Comité national de statuer sur la qualité des candidat(e)s. Pour information, nous recevons entre 20 et 30 demandes de soutien par an.
Mais il faut surtout avoir en tête que la lettre de soutien des laboratoires constitue un élément sans grand poids dans le dossier de candidature ! Le dossier du (de la) candidat(e) (thèse, publications etc.), la qualité scientifique de son projet, et (comme toujours) les soutiens acquis et conquis dans les jurys du Comité national ainsi que les incertitudes des procédures électorales pèsent bien davantage dans le recrutement au CNRS. - Et, en général (précisions de Fabien Jobard) : Je me permets d’indiquer quelques éléments d’orientation quant aux laboratoires d’affectation des candidats au recrutement cnrs. Depuis quelques années déjà, la section invite les candidats à prendre contact avec les laboratoires au plus tôt, pour permettre à ces derniers de prendre leurs dispositions. Cela mérite précision.
1) Le laboratoire visé est celui qui se déclare, par un courrier de son directeur, favorable à l’affectation, en cas de recrutement, du candidat. Or, ce candidat est recruté sur un projet de recherche : c’est donc plus le laboratoire proche des projets scientifiques à venir (ou post-docs) du candidat qui est concerné, que le labo dans lequel il a effectué sa thèse.
2) Ce d’autant plus qu’une fois nommé par le jury, le candidat risque de s’opposer à un refus (de la part du Département scientifique) de demande d’affectation dans le labo de thèse : le CNRS encourage la mobilité géographique des chercheurs.
3) Dans le dossier que vous remettrez, on trouve 2 labos souhaités. Le jury s’attend donc à 2 lettres de soutien (celles-ci montrent que le projet du candidat s’inscrit pleinement dans la politique scientifique du labo, que le candidat a été retenu après telle ou telle procédure, etc.), mais le candidat est libre par ailleurs de joindre plusieurs autres lettres de soutien.
4) La question du laboratoire d’affectation est assez secondaire au moment de l’examen de la candidature par le jury. Mais il est préférable, lorsque l’on candidate en section xy, de présenter des labos de ladite section. Notamment parce que c’ets un moyen pour les collègues de s’orienter : un soutien d’un labo sérieux, exigeant, et connu comme tel par les membres,
vaut mieux.
5) Le délai recommandé pour prendre contact avec les laboratoires, c’est dans les semaines qui viennent. Chaque labo dispose de sa propre politique à l’égard des candidats : certains auditionnent, d’autres non. Ce qui est sûr, c’est que la vie d’un labo est souvent assez dense, il faut donc s’y prendre assez tôt pour répondre aux exigences éventuelles, surtout si l’on devait
essuyer un refus. Dans tous les cas, il est bon de prendre contact de manière circonstanciée, en adressant un début de projet, ou un projet de projet, un cv synthétique, etc…
Donc, candidats et candidates… c’est le moment de téléphoner et d’écrire… (il y aura une poignée de postes en sections 36, 38 et 40…)
Et, directions de laboratoires : vous pouvez préciser en commentaires votre mode de sélection !
Note : la plupart des informations provient de la liste de diffusion des sciencepolitistes de l’ANCMSP… à quand une telle liste en sociologie ?
5 commentaires
Un commentaire par wendoo (26/10/2007 à 13:12)
Quel est l’interet de connaitre l’orientation sexuelle quand on postule pour travailler au CNRS ?!
Y aurait il de l’homophobie dans l’air ?
Ce me semble aberrant et en meme temps pas pas très etonnant … Ce genre de réaction m’énerve ( pas la votre, mais celle de l’etablissement ) car non seulement c’est s’octroyer un droit qui ne regarde personne d’autre que la personne, et en plus c’est refuser toute progression des moeurs !! Non mais en quoi la sexualité a t- elle à voir avec la compétnce ou incompétence de quelqu’un ? Et après on ose prétendre que le CNRS est l’un des piliers de la recherche intellectuelle du pays ?? Meme chez eux l’intellect se bornerait au dessous de la ceinture, peut etre ? pfff
Un commentaire par benji (26/10/2007 à 14:51)
“…les uns m’ont presque demandé si j’étais gay “. ah ouais???? Qu’aurais-tu fais à la suite cette audition si on t’avait explicitement posé cette question?
Merci pour la franchise de ta réponse
(SVP, n’efface pas ce post car il est en plein ds le sujet du recrutement)
BB
Un commentaire par christian Pihet (26/10/2007 à 16:39)
Sans interférer dans le questionnement des deux commentaires et sans connaître le contexte, la question pouvait peut-être simplement en rapport avec la mode des “queer studies” et l’éventuel manque de prise de distance de certains chercheurs gays vis-à-vis de leur objet d’étude.
Interprétation optimiste. Ne négligeons pas l’ouverture pessimiste de Wendoo.
Un commentaire par Baptiste Coulmont (26/10/2007 à 17:04)
> Wendoo, Benji et Christian : la question n’a pas vraiment été posée… Mais j’avais eu l’impression que tout tournait autour de questions de distanciations entre le chercheur et son objet d’étude (à l’époque le mariage gay).
Un commentaire par Tom Roud (03/11/2007 à 16:45)
Comment ? Il y aurait des postes ouverts au CNRS cette annee ? Mais pourquoi donc ?