Paul Moore – archives privées – archives publiques
Pour écrire un article, Bons à marier ? publié dans un ouvrage collectif l’année dernière (Le Choix de l’homosexualité, sous la direction de Bruno Perreau), je m’étais plongé dans les archives du diocèse épiscopalien de New York, et principalement dans les papiers (professionnels) de l’évêque Paul Moore — j’avais fait un entretien avec lui quelques mois avant sa mort en 2003. Moore m’avait profondément marqué pour son désir, permanent, de contribuer à l’inscription des homosexuels dans l’église épiscopalienne.
La semaine dernière, l’une de ses filles, Honor Moore, publiait dans le New Yorker un extrait d’une autobiographie, The Bishop’s Daughter. L’on y apprend que Paul Moore, personnalité complexe, était attiré peut-être autant par les hommes que par les femmes, mais a vécu une double vie (il fut deux fois marié).
La réaction de l’évêque épiscopalien en titre se trouve notamment ici :
[yarpp]Though A Bishop’s Daughter reveals Paul Moore to have been a vastly more complex man than many of us who admired and respected him ever knew, and though there can be no excuse for the enormity of the betrayal of personal trust that he perpetrated in his private life, yet similarly there can be no diminution of the greatness, the nobility even, of the purposes and goals of his public life. We are left seeing a deeply flawed man in desperate need of God’s merciful grace. As are we all.
1 commentaire
Un commentaire par sarita (05/03/2008 à 7:28)
Faut-il donc être une personnalité complexe pour défendre la complexité de la nature humaine? Et cela dans la logique d’un dogme qui justement veille à la simplification de l’âme humaine, car cela permet de déterminer une ligne morale…
je parle évidemment du dogme et non pas de la la foi et de la pratique religieuse où toute cette complexité ressort.
Cela me fait penser à la polémique qu’avait déclenché un prêtre français disant qu’il comprenait le discourt du pape mais que lui dans la pratique conseillait le port du préservatif et la pilules à ses ouailles…
bon mais là, je méloigne un peu du sujet…