La francisation
Imaginons que vous soyez étrangère, que, par exemple vous vous appeliez محمد بن خلدون (peu de chance, mais imaginons). Vous demandez la nationalité française. Bien. Que découvrez-vous sur le formulaire de demande d’acquisition de la nationalité française ?
Vous découvrez la possibilité de “franciser” des noms et des prénoms (les vôtres, mais aussi ceux de vos enfants qui n’ont pas la nationalité française).
C’est, comme vous le voyez, la deuxième case à cocher, signe de son importance symbolique. Qu’est-ce donc que cette “francisation” ? Ce n’est pas une translittération, mais une transformation du prénom (ou du nom) d’origine en un autre, appartenant au stock en usage en France.
Les pages 5 et 6 du document CERFA 51148*01 : Notice d’information pour les candidats à la naturalisation ou à la réintégration dans la nationalité française [PDF] donnent quelques précisions. Il est par exemple possible de traduire “en langue française [le] nom étranger lorsque ce nom a une signification”. Wiesnienski deviendra ainsi “Merisier”, et Haddad “Laforge”. Mais : “Si vous êtes dans ce cas, vous devez fournir une attestation établie par un traducteur assermenté.” Il est aussi possible de “transformer” le “nom étranger pour aboutir à un nom français. Dans ce cas, le nom demandé ne doit pas être trop éloigné du nom d’origine et présenter une consonance et une orthographe françaises.”. Fayad deviendra “Fayard”.
La demande de francisation elle-même est manifestée en remplissant le formulaire CERFA 65-0054 : “Demande de francisation (facultative) [PDF]. Apparaît alors une possibilité qui n’était pas mentionnée dans les documents précédents. Il est possible de déclarer : “Je sollicite l’attribution d’un prénom français“, attribution qui sera — si j’ai bien compris — réalisée par l’employé administratif qui se trouve face à la demandeure. Ont-ils un livre des prénoms français ? ou une liste mille fois photocopiée de vieux prénoms “bien de chez nous” ?
L’acquisition d’une nouvelle nationalité est probablement proche de l’endossement d’une nouvelle identité, et il est intéressant que l’Etat se fasse l’écho de ce désir de changement… Oui, mais ce serait trop simple. L’Etat, ici, ne propose pas un nouveau nom, il propose (c’est l’un des exemples officiels) de changer “Maria” en “Marie”, “Antonia” en “Adrienne” (sic). L’Etat propose une “francisation”. Et aujourd’hui, la possibilité même de francisation peut être vue comme une petite violence faite à l’identité d’origine, comme une demande d’un autre âge. “On croirait voir un agent recenseur colonial”… me déclarait un collègue avec qui je discutais de cette affaire.
D’où vient alors cette idée de francisation ?
Avant la Seconde guerre mondiale, la francisation de l’identité onomastique des naturalisés n’était pas largement acceptée. C’est le “déguisement des envahisseurs” écrivait Le Figaro le 24 juin 1927 en commentaire d’un projet de loi :
Les chiens de notre pays grognent sourdement quand ils flairent ces odeurs insolites [de peaux exotiques]. Les hommes de notre pays dressent l’oreille avec inquiétude quand ils entendent résonner ces noms sauvages. Il n’y aura pas moyen de tromper les chiens ; on va tâcher de tromper les hommes. […]
Un nombre infini de métèques, surtout dans le monde parisien, se cachent sous des noms français. […] Sous prétexte de sauvegarder “la musicalité (sic [dans le texte]) de notre langue”, en réalité pour endormir notre méfiance, le naturalisé poura “franciser” ses noms et prénoms […]
Le Figaro, 24 juin 1927, p.1 — sur Gallica
(On tremble d’ironie à savoir Marcel Dassault posséder aujourd’hui ce titre de presse).
Après la Seconde guerre mondiale, en 1945 mais surtout à partir de 1947, la francisation devient possible. Il s’agit désormais d’intégrer, en combinant incitations institutionnelles et individualisation des démarches. La circulaire du 23 avril 1947 relative à l’instruction des demandes de naturalisation précise :
La francisation devra tendre autant que possible à faire perdre aux noms leur aspect et la consonance étrangers. (…) L’expérience a démontré, en effet, qu’un naturalisé dont le nom difficilement prononçable rappelle à chaque instant son origine étrangère se fond moins rapidement dans la mase de la population (…) Or l’intérêt national exige que les naturalisés cessent, le plus rapidement possible, de se sentir différent des autres citoyens.
Un commentateur de cette circulaire, A. Juret (dans la revue Population en 1947, écrit ainsi, poursuivant l’argument : “Il serait peu logique d’admettre un étranger à la dignité de membre de la communauté française et de lui rendre difficile de faire disparaître le signe le plus évident de son origine étrangère. D’autre part, il ne faudrait pas faire de l’adoption d’un nom français une condition de la naturalisation, car il faut respecter les scrupules de ceux qui hésitent à renoncer au nom de leurs ancêtres“.
Au fur et à mesure des décennies, la francisation s’est faite plus facile : d’abord modification de l’orthographe seule, puis possibilités de traductions, puis extension à d’autres catégories de “nouveaux Français”. Cela devient plus facile… Est-ce que cela signifie qu’une proportion de plus en plus importante de naturalisés vont choisir la francisation ?
Ou alors, est-ce que, au contraire, le caractère multiculturel de la France contemporaine va inciter les nouveaux entrants dans la communauté nationale à conserver un signe qui n’est plus perçu comme signe d’une “origine étrangère”. Est-ce que le poids statistique des prénoms bien-français mais aussi néo-celtiques, anglo-saxons ou méditerranéens (Gwendal, Kevin, Laura) met en question l’idée même d’un prénom “français” ?
Regardons quelques chiffres, issus des rapports annuels de la sous-direction des naturalisations :
années | total (naturalisations + réintégrations) | francisations |
1966 | 30396 | 5115 |
1973 | 33616 | 8243 |
1987 | 41754 | 7088 |
1989 | 33391 | 6930 |
1991 | 34468 | 6731 |
1995 | 40867 | 5589 |
1997 | 60485 | 7139 |
1999 | 67569 | 6435 |
2001 | 64595 | 4670 |
2003 | 77102 | 4990 |
2005 | 101785 | 5760 |
2006 | 87878 | 5096 |
Jusqu’au début des années 90, environ un naturalisé-réintégré sur 5 (20%) choisissait une francisation du nom ou du prénom. Et depuis, la proportion chute : en 2006, moins de 6% des nouveaux Français choisissent une francisation. On ne sait pas encore pourquoi… il semble ne pas y avoir eu de travaux sociologiques sur les francisations. Est-ce parce que les services de l’Etat ont cessé d’inciter à la francisation ? Est-ce parce que les nouveaux arrivant possèdent déjà des noms et prénoms en usage dans la France du fils de Pál Sárközy Nagy-Bócsay, d’Abdelmalek Sayad ou de Diams… ? Aaahhh si une étudiante entendait ma plainte et se penchait sur cette question (pour un mémoire de master en sociologie, par exemple…) !
On a peut être quelques réponses quand même, si l’on se penche sur les pratiques différentielles de la francisation. Les contingents les plus importants d’acquisition de la nationalité par décret sont les ressortissant-es du Maroc, d’Algérie et de Tunisie : elles (et ils) sont moins de 2% à demander la francisation. Les Turcs, les Portugais et les Congolais (Rep. dem.), les Cambodgiens et Vietnamiens aussi se francisent dans une proportion bien plus importante.
D’autres indices nous seraient donnés par les comportements différents des hommes et des femmes : pour certaines origines, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à demander la francisation (le Cameroun, par exemple)…
J’ai laissé pour la fin ce qui m’intéresse le plus. Qu’est-ce qui est francisé ? Pour l’année 2006 :
nom : 5 %
prénom : 88 %
nom et prénom : 7 %
Les “francisants” évitent dans l’immense majorité des cas de franciser ce que l’état-civil français considère comme un nom. Neuf fois sur dix, c’est le prénom qui est modifié. Le prénom… ce “bien symbolique” choisi pour nous par des parents, qui nous définit aux yeux des autres… c’est le prénom qui est modifié. Comme si, sur ce point, il était possible d’agir et de construire une nouvelle identité. Comme si les “francisants”, ici, choisissaient de “réparer” un peu leur identité, peut-être en choisissant, en France, un prénom un peu plus “moderne”, un peu plus “à la mode”, puisqu’on leur en offre la possibilité.
Les noms et les prénoms peuvent donc être d’intéressants objets de recherche pour une socio-histoire du politique : ils finissent par incarner (au sens fort du terme) les conséquences de certaines politiques publiques. On voit comment sont liés socio-genèse de l’Etat national (la genèse permanente des frontières symboliques au travers d’une multiplicité de règlements)… et psycho-genèse des individus (dans le sens où le choix d’un prénom “français” doit bien avoir quelques conséquences sur l’image de soi).
Bibliographie : je disais plus haut qu’il n’y avait rien… j’exagérais un peu. Sarah Mazouz, doctorante, travaille sur les naturalisations, et vous pouvez lire d’elle, notamment les cérémonies de remise des décrets de naturalisation et un autre article dans un numéro récent de la revue Genèses. Nicole Lapierre, anthropologue, a écrit de nombreux textes sur les noms, dont un article, dans Ethnologie française, sur “La francisation des noms”, en 1993. (Je me suis servi de cet article ici). [Je signale aussi ce récit de l’intérieur d’une “journée d’intégration”, sur le blog de Wilma]
note : Si vous n’avez ni nom, ni prénom à franciser, vous pouvez quand même franciser votre navire [PDF]
[yarpp]
45 commentaires
Un commentaire par Slamolo (02/05/2008 à 22:39)
Ces questions me semblent tout à fait passionnantes. Dommage que je ne sois pas étudiante en sociologie… ! Si d’autres travaux sont publiés par la suite, j’aimerais beaucoup en lire (je veux dire que si vous en avez des échos, pensez à vos lecteurs !)
Au fait, le nom en arabe au début de la note, c’est Mohamed Ben Khaldoun, je trouve que c’est assez commun, comme nom !
Un commentaire par Baptiste Coulmont (02/05/2008 à 23:02)
Slamolo… je continuerai, dans les mois qui suivent, à aborder ces thèmes. Et vous avez raison pour la translittération du nom en arabe (trouvé sur la page wikipedia sur Ibn Khaldûn… ce qui m’amusait, bêtement, c’est de donner ce prénom masculin à une personne que j’avais décrit au féminin…
Un commentaire par Franck, naturellement (03/05/2008 à 8:23)
Excellent billet dans un excellent blog !
Juste un détail : c’est, malheureusement, Serge Dassault qui est propriétaire du Figaro, et non Marcel, son père décédé.
Si Serge est aussi classé à droite que son père, je pense qu’il est bien plus réactionnaire. Peut-être parce qu’il est “fils de”, qu’il n’a pas vécu directement le processus de naturalisation, de changement de nom, de sa famille, que vous évoquez.
En tous cas, encore merci pour cet excellent billet !
Un commentaire par Baptiste Coulmont (03/05/2008 à 8:25)
>Franck… merci… et pan sur le bec pour moi ! J’ai confondu le père et le fils !
Un commentaire par Jean-no (03/05/2008 à 11:21)
Très intéressant.
L’extrait du Figaro est extraordinaire : les chiens ne peuvent pas être trompés, ils sont racistes… Est-ce qu’ils sont bien français, aussi ?
Petit complément : je connais deux personnes qui ont été francisés à leur insu. Un Jürg devenu Georges (~1990) et une jeune fille qui a été nommée Catherine (plutôt que Aïsha ou Fatima…) vers 1970 par la sage-femme ! Les parents de cette jeune fille ne l’ont compris que bien plus tard.
Un commentaire par Baptiste Coulmont (03/05/2008 à 11:38)
Ce qu’on peut trouver sur Gallica est extraordinaire. L’antisémitisme de “La Croix”, le racisme du “Figaro”, le diplomatisme du “Temps”, le stalinisme de l’Huma (avec sa défense forcenée du pacte germano-soviétique…)
Sur la francisation “à l’insu de son plein gré”… j’en doute un peu : les parents (ou les individus eux-mêmes) doivent indiquer à plusieurs reprises leur désir de francisation… Mais n’ayant pas fait d’enquête sur les pratiques administratives, c’est juste une opinion !
Un commentaire par Jean-no (03/05/2008 à 13:37)
Pour le Jürg->Georges, le gars était nettement adulte, et comme il était tout à fait du genre à exagérer ou à enchanter son existence, je peux imaginer que l’histoire soit fausse. Peut-être que ça signifie aussi qu’il était partagé sur le fait d’avoir changé de prénom, ou qu’il en avait honte d’une manière ou d’une autre…
Pour la jeune fille née Catherine sans que ses parents soient prévenus, l’anecdote est exacte. Ce qui ne correspond pas à une francisation puisqu’elle n’a jamais eu d’autre nom et qu’elle n’a pas été naturalisée. Je trouve l’initiative de la sage-femme intéressante, comparable aux nourrices catholiques qui baptisaient en douce des enfants juifs par exemple, avec des conséquences temporelles très graves (comme avec l’affaire Mortara au XIXe en Italie)
Un commentaire par Jean-no (03/05/2008 à 17:54)
Un élement à propos de la chute des demandes de francisation et du flou qui entoure la notion de prénom “français” : celui-ci tire son origine d’une dérèglementation des prénoms au début des années 1990, les employés de mairie ne sont plus habilités à décider de la pertinence d’un prénom (lien avec l’histoire chrétienne, l’histoire de France ou l’origine culturelle des parents), ils doivent se contenter d’avertir le procureur de la République lorsque le prénom choisi est susceptible de nuire à l’enfant.
Un commentaire par master-blerow (04/05/2008 à 14:58)
Top, l’article ! Bravo pour cet effort de documentation !
A bientôt
Un commentaire par Dominique (04/05/2008 à 15:44)
Un autre type de francisation a pu poser des problèmes : la dénomination des anciens esclaves dans les colonies lorsqu’ils ont été affranchis ou lorsqu’ils ont obtenu leur liberté collective. Les esclaves n’avaient pas de nom de famille avant ! Cela s’est produit dans des conditions assez ahurissantes et proches de celles des enfants trouvés, mais de manière massive. On y rencontre les noms de l’ancien propriétaire, des noms latinisants et pompeux en -us, des noms de fêtes (comme pour les enfants trouvés), des surnoms attribuées à des qualités supposées (mais on n’est pas sûr que ce ne soit pas par antiphrase), et puis des noms ridicules comme des mots se rapportant à des objets du quotidien afin de bien dévaloriser l’homme libre. C’était laissé au libre arbitre de l’officier d’état-civil ou de l’ancien propriétaire qui eux maîtrisaient un peu plus la langue française ou l’écriture.
Un commentaire par Baptiste Coulmont (04/05/2008 à 15:53)
> Merci Dominique : Il existe en effet un bon nombre d’études sur les prénoms des esclaves (et les conséquences de leur affranchissement sur leur nomination), aux Antilles… mais aussi aux Etats-Unis. Je ne me suis pas encore penché dessus sérieusement, mais j’y compte bien. Pour les prénoms pompeux… on les trouve aussi en France métropolitaine : par exemple, une famille de Lorraine choisi “Fabius” comme nom en 1808, du nom d’une des grandes gens romaine antique ; une partie des “prénoms révolutionnaires” fait aussi référence aux héros romains. Mais nommer son esclave “César”, c’était plutôt une manière de s’en moquer.
(exemples d’articles – qui se trouvent sur internet facilement : Cottias, Myriam (2003). « Le partage du nom. Logiques administratives et usages chez les nouveaux affranchis des antilles après 1848. » Cahiers du Brésil contemporain 53/54: 162-174. et Hébrard, Jean (2003). « Esclavage et dénomination: Imposition et appropriation d’un nom chez les esclaves de la Bahia au XIXe siècle. » Cahiers du Brésil contemporain 53/54: 31-92.)
Un commentaire par Denys (05/05/2008 à 23:29)
Si Marcel Bloch construisait déjà des avions avant la Seconde Guerre mondiale, on ne voit pas à quel titre il aurait choisi de devenir Marcel Dassault lors de sa naturalisation, comme je crois comprendre que semble le penser Franck. De naturalisation, il n’avait pas besoin puisqu’il était, de naissance, français. L’histoire familiale veut que Dassault soit son nom de guerre, ou plutôt celui de son frère. Reste à savoir si cette dénomination qui était d’abord celle de son entreprise a été convertie à l’état-civil, et quand.
Un commentaire par Baptiste Coulmont (06/05/2008 à 7:31)
> Denys : je n’aurai pas du invoquer Dassault… qui en effet n’a pas été naturalisé. Je l’avais fait parce que le Figaro de 1927, à la fin de l’article, s’emporte contre les juifs qui changent de nom de famille, visant explicitement Blum.
Un commentaire par François Masure (06/05/2008 à 14:22)
Cher Baptiste,
Je me permets de vous signaler une référence complémentaire sur la question. Un ouvrage à paraître en septembre (je crois) au CTHS, coordonné par Agnès Fine, comportera un article portant sur cette question. Ça peut paraître un peu de la retape, puisque j’en suis l’auteur, mais c’est une question effectivement importante, et qui mérite qu’on s’y arrête un instant.
Un commentaire par Baptiste Coulmont (06/05/2008 à 15:41)
> François : Pas de mal à faire de la réclame !
Un commentaire par erka (06/05/2008 à 16:42)
Mon nom de famille a ete “francise” deux fois au cours du 19eme siecle, chaque officier d’etat civil y mettait du sien lors des declarations de naissance… ce qui fait que maintenant il est tout a fait unique. C’est d’ailleurs une belle réussite, puisque de consonances polonaises il sonne maintenant plus Ottoman qu’autre chose!!
Un commentaire par Baptiste Coulmont (06/05/2008 à 16:47)
> Erka : Oui, les officiers d’état civil du XIXe siècle n’étaient pas tous très bien formés. Un article de Gérard Noiriel (“L’identification des citoyens. Naissance de l’état civil républicain”, 1993, dans Genèses) explique la lente pénétration des logiques gouvernementales dans l’esprit des personnes tenant les registres. L’article se trouve facilement sur persee.fr
Un commentaire par Jacou (06/05/2008 à 17:36)
– Il suffit de faire un peu de généalogie pour constater que l’orthographe des noms de famille a longtemps été très instable.Un même personne pouvant avoir un nom d’orthographe variable et surtout un prénom variable. De père en fils on s’appelait Jean à l’état-civil, mais on avait parfois un autre nom de baptême et souvent un troisième nom d’usage.
– Il est des Français qui n’ont toujours pas de nom de famille et ont bien du mal à s’en trouver un ou même à comprendre ce que c’est. A Mayotte, voilà dix ans qu’on essaie de mettre en place un état-civil.
Certains se choisissent un nom, en utilisent un autre, inversent nom et prénom. Un vrai imbroglio.
Les prénoms mahorais sont souvent choisis comme nom, mais certains choisissent des noms qui leur semblent jolis ou qui confèrent une certaine dignité. Noms choisis parmi ceux entendus en provenance de l’Europe.
– La symbolique du nom est aussi sexuée. On choisit par rapport à sa mère-patrie ou par rapport à celle de ses pères ? On choisit le nom de son père ou le nom de sa mère ?
Un commentaire par Lionel (07/05/2008 à 5:26)
Je vis actuellement au Canada a Vancouver, sur la cote Ouest, et chose amusante, j’ai constate que les immigres chinois ont tendance en majorite a prendre un prenom chretien alors que les autres immigres asiatiques ne le font pas du tout. C’est toujours un peu etrange de parler a Jean-Pierre Wang, mais beaucoup plus prononcable que des prenoms composees uniquement de consonnes.
Chose amusante mon Lionel passe assez difficilement en anglais que ce soit prononce avec un accent d’ici ou un bon gros accent francais.
Pour les chinois qui changent de prenom, y’a peut etre aussi un facteur christianisation a ne pas ignorer, mais j’ai pas de stats sous la main.
Enfin bon la sauce canadienne super communautaire reste un tout autre modele d’integration que le notre base sur une et une seule communaute, la republique.
Un commentaire par Alexandre Khoramshar (07/05/2008 à 14:15)
J’avais d’abord peur que l’article cède à la bien-pensance de la socio gauchiste, avec la mention idiote d’une supposée “violence” symbolique et celle du “collègue” qui parle de “colonialisme”… Mais la note reste globalement factuelle, malgré quelques rapprochements douteux.
D’expérience le prénom change beaucoup dans l’expérience quotidienne de l’immigré ou de l’enfant d’immigré en France dont le prénom est francisé, à peu prêt autant que le maintien et la tenue, comme pour l’astronome turc du Petit Prince (http://www3.sympatico.ca/gaston.ringuelet/lepetitprince/chapitre04.html).
Il faut aussi penser aux cas où la francisation est nécessaire, quand le prénom étranger peut être ridicule en français (exemple, le prénom persan “Mahvash” en français, qui fait entendre “Ma vache”, etc.).
Le cas des chinois, et plus largement des asiatiques, en Occident est également intéressant, puisqu’ils ont très souvent recours à un deuxième prénom occidental, comme un des commentaires ci-dessus le rappelait justement.
Dans l’autre sens, l’adoption d’un prénom ou d’un deuxième prénom ou d’un titre (pacha, sultan) chez les occidentaux ayant vécu ou vivant en orient est fréquente, soit conséquence d’une conversion à l’islam soit attrait particulier pour le pays ou la culture (par exemple le traducteur Vincent-Mansour Monteil ou le chanteur Yusuf Islam/Cat Stevens).
La francisation est d’un ordre différent puisque il est possible pour l’immigré de choisir un prénom non religieux. Par exemple, la Mohamed ben Khaldoun (transexuelle ?) déjà citée pourra choisir de ne pas s’appeler “Baptiste”, prénom à forte consonance chrétienne, mais opter pour un prénom “laïc” tel qu’Alexandre, Alain ou Eric, comme l’ont fait de nombreux juifs en France (raison pour laquelle on trouve tant d’Alain Chabat, Finkielkraut, Krivine, etc., etc.).
Bref c’est une question (celle des noms et des prénoms) infiniment riche et intéressante, et il serait souhaitable qu’elle échappât aux manipulations politicardement correctes que j’ai cru repérer au début de cette note…
Un commentaire par Baptiste Coulmont (07/05/2008 à 14:25)
> Vous avez seulement cru les repérer… rassurez-vous, votre radar est en surchauffe ! Sur l’adoption d’un prénom oriental, nous avons l’exemple, pour rester entre sociologues, de Paul-Hassan Maucorps (fils d’un officier un moment en Egypte)… qui a souvent signé Paul-H. Maucorps (mais qui n’est pas Paul-Henri).
Un commentaire par moriel (10/05/2008 à 16:40)
article trés intéressant, malgré une erreur factuelle. parfois la francisation se fait de manière plus subtile: mohamed devient momo, rendant plus facile à prononcer un prénom fortement connoté; je crois aussi que les enfants de la 3eme génération, même s’ils gardent le nom de leur grand-parents, se voient plus souvent attribuer des prénoms européens, signe de l’intégration de leur parents et aussi du fait que de nombreux couples sont “mixtes”. y a t-il un lien entre la categorie socioprofessionnelel et la francisation du nom et/ou prénom? est-ce qu’un-e médecin ou avocat-e changera plus facilement de nom/prénom qu’un-e ouvrier-e?
Un commentaire par Baptiste Coulmont (10/05/2008 à 16:47)
> Le lien entre la profession-catégorie-socioprofessionnelle et la francisation n’est pas connu pour l’instant. Il faudrait se plonger dans les données de la Sous-Direction des Naturalisations.
Un commentaire par patrick honnoré (10/05/2008 à 23:49)
Pour ce qui est des prénoms ocidentaux usuels des Chinois émigrés en Amérique du Nord, mon ami Franki de Hong-Kong m’a expliqué qu’à Hong-Kong du temps de la colonie britanique, virtuellement tous les enfants scolarisés recevaient à leur entrée en première année d’école primaire (ou avant pour les enfants de la bourgeoisie qui avaient eu accès à une forme une autre de prise en charge par les institutions éducatives, liées aux missionnaires chrétiens), un prénom chrétien. La pratique était semble-t-il beaucoup plus systématique que le baptème des enfants. Le critère du choix était semble-t-il purement arbitraire, et sans rapport ni consonnantique ni sémantique avec le prénom chinois de naissance. C’est plus vraisemblablement l’exigence d’éviter d’avoir deux Brian ou deux Lizbeth dans la même classe qui faisait distribuer les prénoms.
La justification communément admise de cette pratique, tout au moins dans la deuxième moitié du 20e s. était de permettre aux responsables pédagogiques et administratifs anglais de pouvoir mémoriser et prononcer les noms des enfants aisément, tous ne parlant pas le cantonnais.
Ces prénoms n’étaient pas utilisés à la maison ni à aucune occasion en dehors des relations avec l’administration coloniale. Sauf erreur de ma part, ces prénoms étaient d’ailleurs purement usuels et n’avaient aucune existence pour l’état-civil. Mais pour ceux qui faisaient ensuite des études à l’étranger ou faisaient du commerce international, cet ancien prénom de l’école devenait naturellement celui par lequel on se présentait et se présente encore aujourd’hui à des amis ou à des relations d’affaires.
Noter qu’il ne semble pas y avoir eu vraiment ni sensation d’imprégnation coloniale humiliante, ni fierté à recevoir un tel prénom. Ou plus exactement, celles-ci étaient transcendées par d’autres considérations : il faut peut-être analyser le rapport à ce prénom colonial avec la pratique commune dans le monde chinois de changer de nom, parfois plusieurs fois au cours de sa vie. Considérer aussi le renversement stratégique de la possibilité que ce nom peut donner de garder caché son véritable nom, d’un point de vue “magique” comme d’un point de vue économique ou social.
Actuellement, on peut dire que deux standards coexistent pour les ressortissants chinois (il ne s’agit plus de Hong-Kong seulement cette fois) dans leur relations avec les étrangers : en situation “agressive” ou high-profile (négociation commerciale, représentation officielle, etc.) les commerciaux ou techniciens chinois expatriés temporaires en Occident se présentent sous leur nom chinois et exigent de leurs correspondants et interlocuteurs qu’ils les appellent par leur nom chinois. En situation “défensive” ou “low profile” (demande de naturalisation, etc.), on tient prêt un prénom occidental sur le modèle hongkongais (qui n’était d’ailleurs pas le seul territoire où cette pratique a eu lieu).
Il y a des variantes qui tiennent à la nation cible : les Américains du nord et les anglo-saxons de façon générale (Australie, etc.) qui ont coutume d’user du prénom dans les relations interpersonnelles, professionnelles ou privés, préfèrent appeler leurs interlocuteurs chinois par un prénom occidental ; les Francophones (d’Europe, d’Afrique et d’Amérique) rechignent à accepter un prénom anglo-saxon et demandent assez systématiquement à un Chinois qui prétend s’appeler William quel est son “vrai” prénom. Ce qui n’est plus respectueux de la culture d’origine qu’en apparence, puisqu’entre eux, les Chinois ne s’appellent jamais par leur nom personnel, mais par leur patronyme ou par un surnom. L’économie du nom dans les relations personnelles est de toute façon très différente de celle admise en Occident, elle-même sans doute pas aussi homogène qu’on le croit généralement.
A noter aussi que les autres expériences de colonialisation subies par la Chine au cours du 20e s. ont eu d’autres effets sur les noms : on rencontre encore à Hong-Kong et surtout à Taiwan de vieux Chinois qui utilisent encore leur nom japonais pour commercer avec le Japon. Mais ces noms japonais sont souvent une simple translitération de leur nom chinois en lecture japonaise, tout au moins pour le patronyme : M. Wang se fait appeler au Japon M. Ô et M. Chang M. Chô, mais c’est le même “nom”, c’est à dire qu’il s’écrit avec le même caractère. Pour le nom personnel, la relation entre patronyme et nom personnel étant sensiblement la même en Chine et au Japon (contrairement au rapport entre nom de famille et prénom en Occident), la question se pose beaucoup moins. Mais les colons japonais avaient imposé un prénom japonais à tous les enfants chinois de Taiwan et de leurs autres colonies avant et pendant la guerre. Mais pour une analyse plus fine, il faudrait d’abord expliquer le système de l’écriture chinoise et de ses lectures en langue japonaise, ce qui m’entrainerait trop loin.
S’agissant d’un changement de nom lors d’un changement de nationalité, la motivation au changement de nationalité, et l’investissement symbolique de l’individu dans une telle démarche est une question complexe. Je prendrai plaisir à lire vos analyses sur votre blog.
Un commentaire par Markss (11/05/2008 à 2:16)
Ces données intègrent-elles les francisations post-naturalisation, ou simplement indépendantes (de “seconde génération” par exemple)? Je pense en particulier aux juifs (français) après la guerre, comme peut nous suggérer la date de la création de cette procédure.
Un commentaire par Babar (11/05/2008 à 3:24)
Puisque les étasuniens ont été cité, je m’étonne toujours de l’extrême facilité qu’ils ont de travestir ou de changer leur prénom, d’utiliser un pseudonyme, voir de tout changer. Ou plutôt de l’extrême facilité que leur entourage accepte ce changement.
Un commentaire par Baptiste Coulmont (11/05/2008 à 8:16)
>Markss : les chiffres cités plus haut concernent juste les francisations associées aux naturalisations (ou aux réintégrations). Mais les francisations réalisées après guerre portent en grande partie sur des “noms juifs” (Nicole Lapierre le décrit bien, à la fois dans l’article cité et dans son livre, “Changer de nom”)
Un commentaire par Polymathe (17/05/2008 à 21:53)
Pour rejoindre certains commentaires tout en recadrant vers la République française, on peut aussi citer le cas des Chinois de Tahiti. Les immigrants chinois arrivés en Polynésie française à partir de la fin du 19ème siècle ont pendant très longtemps fait l’objet de discriminations, surtout de la part des autochtones. En effet, si les Anglais puis les Français étaient bien des envahisseurs, la relation des Polynésiens avec les Chinois était connotée assez différemment. A Tahiti, “le Chinois”, c’était l’épicier, le commerçant. Beaucoup de Polynésiens accumulaient des dettes vis-à-vis de ces commerçants et s’offusquaient de leur réussite économique. Les autorités coloniales, pour garantir la paix sociale, tentaient d’endiguer l’immigration chinoise, 1° en n’octroyant pas la nationalité française aux immigrants chinois 2° en limitant sévèrement les droits des étrangers, notamment en matière de possession de terres. Cela n’empêcha pas une grande quantité de Chinois pauvres de venir s’installer, tout en accroissant leur désir d’intégration. Dans les années 1950-1960, la fin de l’ère coloniale obligea la République à lâcher du lest vis-à-vis de cette population. On leur octroya donc finalement la nationalité, mais en laissant entendre que la contrepartie était un devoir d’exemplarité dans la volonté d’intégration. La francisation fut donc imposée. A ma connaissance, tous les Chinois nationalisés à cette époque ont eu leurs nom et prénom francisés de force, d’où une multitude de Changues, Moux, Singues, etc. Ce qui est intéressant, par ailleurs, c’est que, sans doute dans l’espoir d’accroître leurs chances de naturalisation, beaucoup se convertirent au christianisme, et cessèrent d’enseigner le chinois à leurs enfants. Ce n’est que depuis quelques années que se développe, par le biais d’associations culturelles, l’enseignement du chinois sur Tahiti, mais encore s’agit-il de mandarin, et non de la langue d’origine des immigrants, le hakka (langue appelée keija en mandarin, me dit wikipedia). Ces jeunes “Chinois”, d’ailleurs, ne semblent pas se préoccuper beaucoup de leurs origines… si ce n’est que dernièrement le spectre du racisme anti-Chinois aurait repointé le bout de son nez, à la faveur des turpitudes politiques que connaît la collectivité d’outre-mer depuis la chute de “papa Flosse” (en effet, le président actuel de la P.F. est d’origine chinoise, Gaston Tong Sang – prénom francisé mais pas le nom !).
Un commentaire par Alexandre (29/05/2008 à 0:56)
bonjour et merci pour ce sujet. Je fais partie de ceux qui ont francisé nom et prénom, il m’est assez pénible d’accepter ce changement. je voulais faire marche arrière, trop compliqué!! ça m’aurait beaucoup intéresser d’échanger avec ceux qui vivent la même situation.
merci encore pour avoir aborder ce sujet
alexandre
Un commentaire par Baptiste Coulmont (01/06/2008 à 16:32)
> Alexandre : je vous ai envoyé, par mail, un contact. Pas vraiment un francisé.
Si d’autres personnes souhaitent contacter Alexandre… il suffit de laisser un commentaire.
Un commentaire par Francisation (11/06/2008 à 12:27)
[…] l’article : La francisation de Jean-Baptiste Coulmont 02/05/2008 […]
Un commentaire par Ixtlan (19/07/2008 à 14:45)
Déjà dit par beaucoup mais c’est pas une raison. Je trouve que vos recherches sur les prénoms sont très pertinentes, je me régale.
Je suis très curieux devant toutes ces petites conventions dans nos sociétés, rarement mises en question.
Merci!
Un commentaire par Baptiste Coulmont (20/07/2008 à 14:45)
>Ixtlan : merci beaucoup !
Un commentaire par bouh*** (15/08/2008 à 23:07)
Bonjour,
Je suis dans le meme cas que vous, je viens d’etre naturalisée et j’ai demandé de franciser mon prénom, supprimer le “u” de “sounia” pour etre “sonia”.
maintenant je m’en rend compte des difficultés administratives, changement de tous les papiers adm.
je veux faire marche arrière, mais je ne sais pas à qui m’adresser
j’ai lu qu’il y a délai d’un an aprés naturalisation pour franciser le prénom, ce délai peut etre utiliser pour faire marche arrière?
Merci pour votre réponse.
Un commentaire par Baptiste Coulmont (16/08/2008 à 11:22)
> Bouh** : je ne suis pas juriste… Je pense que vous devriez vous renseigner auprès d’un avocat. Il existe des permanences juridiques gratuites organisées dans les tribunaux un peu partout en France.
Un commentaire par titeuf (05/07/2009 à 18:43)
pourquoi les maghrebins sont si peu a changer leur etat civil? par exemple franciser un prenom ou un nom de famille et bien tout simplemet c est que dans leur pays c est directement attache a leur code de statut personnel , donc mohamed peut s appeler francois dans l etat civil francais ,mais de retour au pays il sera considere comme un apostat un non musulman ,et sera exclue de sa commaute.
Un commentaire par Gicerilla (29/08/2009 à 13:50)
Je prends connaissance de votre article et me retrouve écartelée entre deux points de vue. En effet, on ne peut ignorer que de nos jours encore (hélas) les personnes aux prénoms et patronymes à consonnance exotique sont (consicemment ou inconsciemment) bien souvent laissées sur le bord du chemin, celui de l’emploi, celui des banlieux où, par instinct grégaire et de protection et aussi par manque de moyens, elles se rassemblent parce qu’elles se ressemblent et se sentent peut-être moins en terre étrangère, en terre inhospitalière. Alors, proposer une francisation est certainement maladroit, car une francisation ne vaut pas pour tous les prénoms. En effet, il y a à priori moins de perte d’identité de Valeria à Valérie, de Anthony à Antoine, de Yohan à Jean, que de Ahmed à Armand ou Nour à René. Mais, mais… l’intention derrière ne me parait pas diabolique mais plutôt mue par un véritable souci d’aider ceux qui prennent la nationalité française. Et c’est bien connu l’enfer est pavé de bonnes intentions. Sujet passionnant mais difficilement débattable en deux lignes. Merci d’avoir oser l’abordé. Je pars y réfléchir plus avant. Pas facile non plus de se forger une opinion tranchée !
Un commentaire par Baptiste Coulmont (30/08/2009 à 16:27)
>Gicerilla : je suis heureux de l’effet de mon texte. Je vous souhaite une bonne réflexion.
Un commentaire par Gabriela (22/03/2010 à 17:36)
Merci pour la qualité de votre blog, j’aime beacoup comment vous parvenez à analyser la thématique des francisations des prénoms. Les chiffres cités plus haut concernent seulement les francisations associées aux naturalisations (ou aux réintégrations), le lien que vous publiez “rapports annuels de la sous-direction des naturalisations” n’est plus valide, j’aimerai fortement pouvoir le lire, pourriez-vous m’informer de comment je peux y parvenir. Concernant les francisations hors procédures d’acquisition de la nationalité française, et les dé-francisation il y a t’il des études statistiques qui dévoilent combien de personnes ont recours à cette démarche ?
Merci par avance et bonne continuation.
Un commentaire par Baptiste Coulmont (22/03/2010 à 19:46)
>Gabriela : cette sous-direction semble être devenue depuis la “sous-direction de l’accès à la nationalité française” du ministère de l’immigration. Les rapports semblent avoir disparu (ainsi que le site internet de cette sous-direction)
Un commentaire par Baptiste Coulmont » Changer de prénom (01/07/2010 à 9:10)
[…] milliers de personnes, chaque année en France, changent de prénom. Ce peut être par francisation au moment de la naturalisation. Mais c’est aussi possible indépendamment de tout changement […]
Un commentaire par DOCARMO (07/07/2010 à 18:42)
je suis a la recherche d’un prénom sur acte civil TITEUF, quelqu’un peut me dire si je peux trouver la justifciation de ce prénom sur acte civil. Merci vous remerciant aussi je =recherche de spersonnes ayant appeler son enfant de ce prénom. Merci
Un commentaire par Baptiste Coulmont » Qu’est-ce qu’un prénom « français » (09/03/2011 à 18:35)
[…] publié le 09/03/2011Il est possible de changer de prénom en prenant la nationalité française : c’est ce qui s’appelle la francisation. J’en ai déjà parlé. Au cours de la procédure, il est proposé au candidat à la […]
Un commentaire par Qu’est-ce qu’un prénom français? » Article » OWNI, Digital Journalism (20/03/2011 à 11:01)
[…] est possible de changer de prénom en prenant la nationalité française : c’est ce qui s’appelle la francisation. Cette francisation s’est mise en place après la Seconde Guerre mondiale, mais n’a […]
Un commentaire par Baptiste Coulmont » La défrancisation (19/02/2012 à 18:05)
[…] défrancisation Billet publié le 19/02/2012Il est possible de franciser ses prénoms et son nom de famille en acquérant la nationalité française. C’est une procédure à la signification ambigüe : […]