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Comités de spécialistes sélection

Billet publié le 09/10/2008

Le mode de recrutement des collègues a changé, dans l’université française. Les “comités de sélection spécialistes” ont remplacé les “commissions de spécialistes” : ces comités sont plus réduits, sont éphémères dans leur composition, et contiennent au moins 50% de membres extérieurs à l’université.
Trouver ces 50% d’Extérieurs (l’adjectif a été substantivé) ne va pas être simple. Surtout quand l’on sait que ces comités ne sont plus disciplinaires, mais peuvent être composés pour partie de juristes, de médecins, de physiciens et autres musicologues pour proposer le recrutement d’une linguiste.

Je profite donc du blog pour me porter candidat à un comité, en tant que membre extérieur. Il ne devrait pas y avoir de recrutement de sociologues à Paris 8 pour la session d’automne. Mais pour la session de printemps, j’aimerais réussir à comprendre les nouvelles logiques de fonctionnement des “comités”. Mes compétences sont limitées, mais participer au recrutement d’une historienne, d’une sociologue, d’un sciencepolitiste ne me dérangerait pas.

Mise à jour : Je me suis emmêlé les pinceaux de la terminologie. Gizmo a corrigé. Merci.

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2 commentaires

Un commentaire par Gizmo (09/10/2008 à 22:52)

Euh, le terme exact, c’est “Comité de sélection”. Par ailleurs, il n’y a pas de session d’automne et de printemps. Il y aura une session dite “synchronisée”, qui s’étalera, grosso modo de janvier (date de publication des postes par l’université) à juin (date de remontée au Ministère du nom du candidat choisi) ; et il y aura des recrutements “au fil de l’eau”, c’est à dire à chaque fois qu’un poste sera vacant.

Un commentaire par c (10/10/2008 à 1:06)

j’ose espérer que le bon sens prévaudra: aucune université n’aura intérêt à faire recruter un sociologue par des médecin, ou pire un médecin par un sociologue! (sauf peut-être sur un poste de sociologie liée au milieu médicial, dans ce cas la présence de membres d’autres disciplines en complément ne serait pas une absurdité non plus)

à mon avis chacun prenant soin de protéger sa discipline et ayant à l’esprit le danger pour soi-même que peut représenter le précédent d’un médecin recrutant un sociologue, les grands écarts seront évités. (ce à quoi on peut objecter qu’il existe des rapports de pouvoirs entre disciplines d’une même université, certes)

Par ailleurs on pourrait aussi voir la présence d’un membre d’une autre discipline comme une chance pour les candidats au profil de recherche interdisciplinaire, qui ne sont pas forcément les moins bons mais qui avaient parfois du mal à se frayer un chemin jusque là. Ou une plus grande rationalisation de la procédure de recrutement qui pourrait être davantage basée sur des signaux clairs: publications dans des revues à comités de lecture plutôt que appartenance à tel ou telle école de pensée ou jugement arbitraire de la centralité de tel ou tel sujet par rapport à la discipline. Ou, enfin, une manière d’éviter les petits arrangements entre amis rendus possible dans un jeu à répétition avec une commission dont les membres restent les mêmes.

A voir… je suis aussi curieuse que vous mais optimiste quand même!

En guise de garde-fou on pourrait tout de même penser à une règle simple et de bon sens instituant que les comités doivent être composés à 75% de membres correspondant à la discipline du poste à pourvoir…

histoire d’éviter que, par exemple (au hasard), les juristes essaient de faire recruter un constitutionaliste sur un poste de science politique en envahissant le comité lors d’un des trop rares recrutements…

en espérant que BC nous racontera, s’il est recruté au recrutement.