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Les billets de January, 2009 (ordre chronologique)

Listes : voeux, qualif

Meilleurs voeux ! Et pour de jolis voeux, rien de tel que des cartes aux messages personnalisés :
blog annee
Ailleurs sur internet : Mowgli Nomade qui recherche la qualification du CNU, écrit :

Je déteste « faire » mon CV, empaqueter dix années de ma vie en quelques lignes. J’ai l’impression que ça me renvoie à la figure toute la vacuité de ma vie, ma paresse, que c’est le vide sidéral.

Alors j’ai cherché des exemples de CV de qualif/ de MCF sur internet pour voir comment ils étaient structuré. Et là j’ai halluciné : des CV de 10, 20, 30 pages. De jeunes chercheurs qui ont la trentaine et qui postulent sur les mêmes postes que moi, moi qui n’ai jamais réussi à dépasser 4 pages en interligne double avec des titres en taille 18. Des fleuves de publications, des responsabilités « administratives et collectives » à la pelle, des projets de recherche motivés en pagaille.
suite

Et, pour ne pas que l’appel se perde, un rappel : La Contre-Réforme de la recherche et de l’université françaises, par Patrick Weil et A. Lesueur (publié le 31/12/2008 dans La Tribune).

Hard rock musulman

Je ne sais pas si le hard rock musulman existe, mais l’on trouve, à l’université Paris 8, des publicités pour du “Métal Kabyle” :
metal-kabyle
L’un des musiciens a une page sur myspace et l’on peut écouter ses chansons ici, par exemple.
Et l’on trouve, par ailleurs sur internet, de nombreux articles sur le Muslim Punk surtout depuis la publication de The Taqwacores par Michael Muhammad Knight, un irlando-américain converti à l’Islam. Le livre (pas lu), a été traduit en français : Les Taqwacores.
Le Heavy Metal musulman, de même, a suscité un documentaire. Peut-être parce que le groupe, Acrassicauda était composé d’Irakiens, jouant à Baghdad avant de devoir s’exiler à Istambul. Le documentaire, Heavy Metal in Baghdad, doit être intéressant.
Il faudrait que je demande à mon collègue Stéphane Dorin ce qu’il en pense…

Colère universitaire

Depuis quelques semaines, la colère monte. Suppressions de postes, diminution de budgets, éradication des post-doctorats… plusieurs groupes se sont plaints. Les présidents d’université en décembre. Des chercheurs et universitaires aussi.
Certains départements traditionnellement peu grévistes s’inquiètent fortement, ne serait-ce que parce que les concours de recrutement des professeurs du secondaire vont être supprimés ou profondément modifiés (c’est la “mastérisation”, qui élimine aussi l’année de stage rémunérée des jeunes professeurs).
Même les Instituts Universitaires de Technologie “bougent”, eux qui pensaient que la LRU leur bénéficierait… et qui voient la balance des pouvoirs pencher dans l’autre sens.

Récemment une “tribune libre” dans Le Monde, intitulée “Université : pas de normalisation par le bas”, était signée par des collègues estimés et respectés (Christophe Charle et Bernard Lahire entre autres). Une autre, dans La Tribune, comparait la France à d’autres pays.

Un préavis de grève a été déposé à l’université de Limoges, et les initiatives peuvent être suivies sur universitedemocratique.blogspot.com.

Sur une liste de diffusion, un collègue écrit :

Il faut aussi savoir commencer une grève…
Pour information, une quarantaine d’enseignants chercheurs de la faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de l’université de Lille 2 ont adopté à l’unanimité moins trois abstentions le principe de la rétention des notes et de la non participation aux jury qui se tiendront chez nous dans une quinzaine de jours. Pour commencer.

J’avoue commencer à avoir du mal à suivre précisément les initiatives… Mais elles sont nombreuses.
Il y a quelques mois, le ministère de l’enseignement supérieur, privé des services d’espionnage des Renseignements Généraux, lançait un appel d’offre sur le repérage des lanceurs d’alerte. Ce billet devrait rendre service.

Labo contestation : “la vocation actuelle de la sociologie” (1)

labo-contestationMai 68 eu des répercussions dans le monde de la recherche. Edgar Morin, au milieu des années soixante, remarquait que dans les colloques de sociologues, désormais les sociologues ne sont plus “craddos” : “La plupart des assistants, chercheurs y compris, présentent la même élégance froide et propre. Les hommes, sauf exception aberrantes à compter sur les doigts, portent complets sombres et sobres, la chemise claire, la cravate ad hoc correctement nouée.”
Mais quelques années plus tard, des collectifs radicaux remirent en cause certaines habitudes. Une poignée de revues éphémères apparurent qui solidifiaient la contestation. Dont Labo Contestation dont je vais parler ici en m’appuyant sur un numéro de 1972 préparé autour de 1970.

On y trouve une série de caricatures, probablement de Kerleroux, représentant des sociologues français.
sociologues francais
“L’ancienne manière” : Ni américanophile, ni bolchevisant, Français, quoi.
“Le standard en tenue de ville” : progressiste quoi.
“Le libéré” : jeune quoi. (et probablement chargé de cours à Vincennes)

On y trouve aussi une critique plus directe des mandarins, des plus âgés, comme Aron, et des plus jeunes, comme Boudon et Bourdieu.
Dans la caricature de groupe ci-dessous, l’on retrouve Bourdieu, Aron, Stoetzel, Touraine, Crozier, Boudon et Reynaud. Certains semblent avoir enchaîné (des doctorants ?), et Bourdieu est prêt à assassiner.
la maquereau sociologie

Le thème est visiblement la chasse aux financements : c’est vers “L’Hotel du Plan” et “L’Auberge de la Nouvelle société” que la voiture se dirige. Un article récent de Philippe Masson, qui s’appuie sur les archives de la DGRST, montre bien comment, en effet, une poignée de sociologues se partageaient le gâteau à phynances.

Je reviendrai plus tard avec d’autres extraits de ce numéro.

Labo contestation (2) : “Aron Baba et les quarante voleurs”

Dans la revue éphémère Labo Contestation, datant du tout début des années soixante-dix, [et dont j’ai parlé récemment ici-même], l’on trouve un texte anonyme, mais réjouissant, intitulé : “Aron Baba et les Quarante voleurs ou l’escadrille des mandarins”.
Cette fable décrit, sous une forme littéraire, quelques grandes figures de la sociologie française de l’époque comme pilotes d’avions.

Dans la carrière d’un chercheur (…) l’essentiel, c’est de repérer les courants ascendants et d’aller s’y placer avant les autres. Par exemple, c’est pour avoir repéré avant tout le monde, vers 1960, une forte ascendance en formation au dessus du lieu-dit “les Marais Lazarsfeld” qu’un certain planeur opportuniste réussit une montée foudroyante, passant devant tous ses concurrents qui peinaient ailleurs à la recherche d’un souffle d’air. Ce voleur (à voile) réputé, un certain Blanc-Boudin, se cramponnant de toutes ses forces à son manche, réussit ainsi de justesse à franchir la très haute Crète dite de la Grande Thèse, au delà de laquelle s’étend le Pays des Mandarins. Il n’avait que 32 ans et établit ainsi un record du monde de précocité.
[Arrive Mai 68 qui fait s’écraser Blanc-Boudin]
Blanc-Boudin rassembla ce qu’il put récupérer des débris de son planeur “Causality One” […] depuis ce temps, plein de rancoeur [il bombarde] de grosses pierres tous ceux qui, planant en dessous, essaient d’atteindre la crête.

Dans le Lazarsfeldien féru de causalité, très jeune Docteur d’Etat, surnommé ici Boudin, on aura reconnu un certain sociologue. Et on comprend peut-être pourquoi ce texte a été publié anonymement.

On a aussi deux vrais jumeaux dans l’Escadrille. On les appelle les “héritiers”, parce qu’ils cherchent à découvrir et à s’emparer du trésor de leur père spirituel, dit Raymond l’Ancêtre (…)
Les “héritiers” sont d’ailleurs différents. L’un deux, celui qui est sorti en second — est un très fin pilote (on l’appelle L’Oiseau); mais il s’en fout un peu, il a des moment de laisser-aller. L’autre au contraire, le Béarnais comme on l’appelle, est un vrai suceur de sillage : il a profité de celui de l’oiseau tant qu’il a pu, et, avant, de celui de l’Ancêtre. (…) L’Oiseau vole tout seul; tandis que le Béarnais s’est créé toute une flotille d’accompagnateurs, la “sauce béarnaise” ou la “Cour d’Henri IV”, comme on l’appelle parfois : Champ-d’-Edredons, Saint-Luc et Sainte-Nitouche, Olgier-le-Nul, etc…) (…)
J’allais oublier que le Béarnais s’est bricolé une mitraillette à cacahuette sur son planeur; il s’en sert pour tirer à vue sur les autres pilotes de l’escadrille. (…)
Le seul truc plaisant chez le Béarnais, à part sa mitrailleuse à cacahuètes, c’est le fait qu’il est un assez bon pilote. (…) Le jour où il décidera de forcer le passage, j’en connais un qui aura beau brandir son croc-à-philosophes, ça l’empêchera pas de prendre une bonne rafale de cacahuète dans la gueule ; pas vrai Blanc-Boudin ?

Ce Béarnais suceur de sillages, une bonne partie des lecteurs arrivés jusqu’ici l’aura reconnu. Sa “sauce béarnaise” est plus complexe. J’en ai trois sur quatre. Les commentaires devraient permettre aux lecteurs de trouver une solution.

Reste à parler des deux qui ont franchi la Grande Crête sans dommage, et qui ont ainsi pris une bonne avance sur les autres dans la courss au légendaire trésor de l’Ancêtre : ce sont Son Altesse (S.A.) Alain von Schmück (S.A. signifie aussi : Sinécure Actionaliste) et Michel Le Zorcier, dit le Phénomène Crocrocratique, dit aussi Cercle Vicieux, ou plus familièrement Le Cercle. (…)
S.A. Von Schmück a été ainsi surnommé à cause de son physique de hobereau prussien qui aura avalé son sabre. Et, en effet, ce corps grand, glabre et raide cache une âme d’acier trempé. Von Schmück faisait partie de ce vol de gerfauts (de l’Ecole Gerfale Supérieure de la rue Plume) (…)

Alain l’Actionaliste s’écrase aussi en Mai 1968, mais tombe sur la “Maison des Chances Enormes”, «aussi surnommée “Maison des Chambres de Bonnes” à cause de l’exiguité des lieux».

Le seul candidat sérieux à la succession de l’Ancêtre restait donc le Cercle. C’est assez paradoxal, parce que le Cercle est un drôle de corps: il ne provient pas de l’Ecole Gerfale, mais, croyons nous, de la Fondation Nationale des Fientes Politiques qui est tout de même de moindre volée.

La FNFP… je n’ai pu empêcher un grand sourire à la lecture !

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Comment comprendre un tel texte. Renaud Debailly, doctorant au CESS de Paris 4, a travaillé sur cette revue et d’autres revues de critique radicale de la science. Dans une communication, “De Porisme à Pandore” il écrit que “Labo-contestation est une entreprise de dénonciation, dans l’institution scientifique, des hiérarchies et des inégalités”. C’est particulièrement après Mai 68 que la dénonciation devient possible : en partie quand de jeunes entrants, entrés en masse dans les années soixante, voient leurs perspectives de carrière ralentie.

Pour le bénéfice de la science et l’amusement de tous, j’ai scanné le texte et il est disponible en PDF : Aron Baba et les quarante voleurs (PDF).

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À suivre…

Labo-contestation (3) : la naissance des laboratoires de sociologie

genese labo contestationL’exploration de la revue Labo Contestation, cette revue éphémère et radicale du tout début des années 1970, continue. Avec, aujourd’hui, la transcription partielle d’un article d’histoire contestataire (et en PDF intégral pour les gros liseurs).

Les auteurs relatent la naissance des centres de recherche en sociologie. Au milieu des années cinquante, écrivent-ils, « il fallait des idéologues qui occultent leur statut d’appareil d’Etat, qui exercent seulement une violence idéologique, à l’exclusion de la force répressive d’Etat…» En bref, des sociologues : « Vous prenez une poignée de technocrates dans le vent. Vous y incorporez une grosse quantité de crédits publics. Vous laissez goutter lentement les crédits sur de jeunes graines universitaires bien perméables et soigneusement sélectionnées (sous cloche américaine de préférence). Pour faire monter, vous plongez celles-ci dans un bain de pédanterie scientiste… »

Le coeur de l’article est constitué par l’exposition des “trois variantes de la mystification” sociologique.

La première variante est appelée “les prêcheurs pour assistantes sociales” : « Le système consiste à légitimer, exorciser et occulter le rôle culturel répressif que jouent les assistantes sociales » et les travailleurs sociaux.

La deuxième variante, “les mages de la modernité” : ce sont « les domestiques de la classe dominante ». Leur discours est résumé ainsi :

la société, elle est bloquée, et les classes dirigeantes sont là pour y débloquer. Les luttes de la classe ouvrière, elles sont du 19ème siècle, et la société post-industrielle doit réfler ses problèmes entre technocrates et professionnels. Les paysans, ils y mettent du temps à disparaître, mais il faut les y aider, c’est leur intérêt bien compris. (…)

On aura peut-être reconnu un méchant résumé des thèses de Crozier, Touraine et Mendras.

La dernière partie, surtout, m’a surpris. La troisième variante est décrite comme “les restaurateurs de l’académisme”. Y est visé, directement, Pierre Bourdieu. Et c’est là qu’on sent poindre l’anti-intellectualisme des auteurs.

La relève fut assurée par de jeunes normaliens (…) Ils ont cumulé le crétinisme positiviste français et américain avec la rhétorique philosophique des normaliens. Ils ont imposé un élitisme forcené parmi leurs étudiants (…) Leur truc ce fut d’exiger des programmes pantagruelesques. Il fallait être capable de disserter à la fois sur les auteurs du 19ème siècle et connaître les oeuvres des sociologues américains parvenus (…) Dans chaque page [de leurs ouvrages] ils ont condensé des dizaines d’allusion aux oeuvres de leurs chers confrères d’hier et d’aujourd’hui.

Je n’avais si bien perçu l’opposition à une certaine idée de l’excellence académique, de la part des tenants du radicalisme, leur opposition viscérale à l’ascèse scolastique que suppose quand même l’apprentissage de la sociologie. Je connaissais (depuis peu) la rancoeur de Crozier envers les normaliens, et la tendance au recrutement sur des critères politiques à ce moment [“les gauchistes, c’était simple, on en recrutait deux, de tendances opposées, et ils se bouffaient le nez entre eux” n’hésitent pas à dire, aujourd’hui, certains des premiers Vincennois.]… [D’ailleurs, sur ce qui arriva à ces sociologues, l’ouvrage de Gérald Houdeville, Le Métier de sociologue en France depuis 1945 n’est pas inutile.]

Cela dit, d’autres critiques sont adressées à Bourdieu. Mais je vous laisse lire la genese des laboratoires de sociologie. (PDF)

Varia : sex-shops de province et monoprix

Un article plutôt sympathique, dans le journal “L’Alsace”, sur un sex-shop de Colmar, le “Sans Tabou” : Reconversion De l’usine à papiers aux sex-toys :

Rien ne prédisposait Frédéric à devenir le nouveau patron de l’unique sex-shop de cette bonne ville de Colmar. Rien, excepté la nécessité de se reconvertir professionnellement. Ex-syndicaliste CGT de l’usine papetière Matussière et Forest à Turckheim durant 21 ans, ce quadragénaire sympathique et détendu a senti le vent tourner dès 2007. Lors d’un barbecue, il fait la connaissance des époux Schamberger, à la recherche d’un repreneur pour leur petit commerce, rue de la Grenouillère, créé en 1979.

colmar sans tabou

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Un autre article plutôt sympathique, dans L’Aisne Nouvelle, sur un sex-shop de Bohain-en-Vermandois (6600 hab.)

Un sex-shop ouvrira ses portes fin décembre à Bohain. Son gérant, Eddy Delatre, est bien connu des commerçants de la cité. Mais cette nouvelle boutique suscite des réserves.
Bien connu dans le canton, pour, entre autres, être né dans la cité Seboncourtoise, Eddy Delatre [Eddie Delattre] a depuis quelques années créé plusieurs magasins de prêt à porter à Bohain. Contre vents et marées, il va ouvrir un sex-shop sur la place Michel-Pezin, là ou se trouvait un magasin informatique. Ce magasin libertin – c’est le nom de l’enseigne – ouvrira fin décembre sur 100 m2.
(…)
« Dans le prêt à porter, la concurrence est trop importante et déloyale. Il nous est difficile de nous battre avec les grandes surfaces, nous n’avons pas les mêmes armes… Voilà plus de dix ans que je lutte, car le commerce c’est mon dada. Vous savez, être commerçant ça ne s’improvise pas, ce n’est pas un jeu et pour moi l’ouverture d’un sex-shop n’a rien d’extraordinaire. C’est un commerce comme un autre (…) »
source

Le Courrier Picard en avait aussi parlé (et je reproduis ici la photo…) :
bohain-libertin

Le commerçant ne prévoit pas d’embaucher, « sauf si un jour, nous sommes moins taxés », mais entend rester innovant et veut continuer à se diversifier. « On n’a pas le choix. Regardez, dans la restauration ils sont nombreux maintenant à vendre des kebabs. Le gâteau se réduit obligatoirement… »

Pour Claude Sarasin, président de l’Union Commerciale de Bohain (UCB), cette ouverture de magasin est une bonne nouvelle : « C’est un commerce comme un autre, j’espère [RC]qu’il prendra sa carte à l’UCB l’année prochaine et je lui souhaite de réussir. »

Le magasin ouvrira avant la fin du mois. La date exacte n’a pas encore été arrêtée. Il ne devrait ouvrir qu’en fin de journée, à partir de 16 heures.
source

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BDS Toy Pamiers Béatrice PujolEncore un article sympathique, et dans une autre région. Dans le quotidien La Dépêche : Elle ouvre le premier sex-shop ariégeois :

la nouvelle va en surprendre plus d’un… À une encablure de l’église Notre-Dame-du-Camp, au 4, rue Lakanal (ça ne s’invente pas), une boutique de jouets sexuels vient d’ouvrir. À l’extérieur, la devanture est discrète, pas de signes ostentatoires, ni d’ex-voto dédié à la gloire de Rocco Sifredi, qui est au sexe ce que la lampe à iode est aux longues portées. Non, en vérité, le regard est juste attiré par un énigmatique « BDS Toy » qui s’étire avec langueur sur la vitrine. Entendez « boutique de jouets sexuels », autrement dit un sex-shop.
(…)
Un véritable coup d’État mené par une jeune et jolie Appaméenne, Béatrice Pujol, menue brunette qui n’a pas froid aux yeux et qui, depuis la mi-décembre, a décidé d’investir un marché resté vierge depuis quinze ans.
« Le sexe, c’est important dans la vie », assène avec zénitude la pionnière
source

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Récemment, dans un Monoprix du 19e arrondissement, je suis tombé sur un rayon entier de produits proposant “double action”, “double stimulation”, “Xtra pleasure”, “vibration G”, “gel orgasmique féminin” et un “vibromasseur à intensité variable pour de nouveaux plaisirs”. Heureusement, le tout était dans le rayon “minceur”.
monoprix1

monoprix2
monoprix3
Est-ce à chaque fois le rayon “minceur” qui se trouve ainsi reconverti ? Ou existe-t-il des Monoprix dans lesquels le titre du rayon est, plus explicitement “préservatifs et vibromasseurs” ?