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My working conditions

Billet publié le 13/02/2010

It was cold yesterday in Paris. Very cold. Below 30°F (minus zero Celsius).
It was also very cold in the classroom I was supposed to teach, at “Paris 8” university (also called Vincennes at Saint-Denis, or Paris VIII). A broken window has not been fixed during the winter recess.
Was I supposed to teach with my scarf, my gloves, my coat and my winter cap ? It seems so. The student gathered around the rachitic heater (unfortunately, it is positionned just below the broken window) and we began the class.

After one hour, I was warm enough to shed the coat (but not the scarf) : my feet were beginning to feel the wind chill (the doors are not really “closing” in this building, and the winter cold was fondling my toes). But the student were shivering.
Oh… and the graffitis ! They are mostly related to French politics and adolescent leftist ideals : I won’t translate them.

But they have nothing to do in a classroom. I wonder why this room wasn’t even re-painted since… 1996 ? 1994 ?
Do you really want to see the toilets of the university Paris 8 ?
 

 

Hier, il faisait froid dehors, en tout cas en dessous de zéro.
Il faisait très froid aussi dans la salle qui m’a été attribuée pour faire cours, à Paris 8 : une fenêtre cassée n’avait pas été réparée pendant l’intersemestre, les quelques semaines qui séparent deux semestres et pendant lesquelles, parce qu’il n’y a pas de cours, les travaux sont prévus.

J’y ai donc fait cours en manteau, avec écharpe et bonnet pendant au moins la première heure. Après, parce que faire cours me réchauffe, j’ai pu sortir de cette sorte de burqa chauffante. Mais les étudiantes, elles, sont coincées, assises dans le froid pendant trois heures.
Que trouve-t-on d’autre dans cette salle ? Des insultes, comme “Démembrons Madame Boutin” et d’autres graffitis : cette salle ne semble jamais avoir été repeinte. Des coulées noirâtres perlent du faux plafond troué.
Les tables sont cassées, le sol n’est plus nettoyé depuis bien longtemps, il n’y a pas de quoi effacer le tableau ni de quoi écrire, il n’y a ni vidéoprojecteur, ni télévision, ni même de prise électrique qui fonctionne. La porte ne ferme plus vraiment.
Et il fait très froid.

I'm a non-native speaker, and English grammar is often confusing. Please help me improve (you can comment, I will correct) [yarpp]

10 commentaires

Un commentaire par Conditions matérielles de travail | Polit’bistro : des politiques, du café (13/02/2010 à 14:02)

[…] visiteurs sont invités à faire un petit tour chez Baptiste Coulmont, pour un aperçu des conditions de travail dans une université parisienne qui reste suffisamment […]

Un commentaire par dorant (13/02/2010 à 17:49)

Votre blog faisant l’objet d’une “veille informatique” (Note sur la grippe “cochonne”, p. 19) nul doute étant donné les accointances de votre veilleur avec les pouvoirs, que les conditions de travail que vous dénoncez seront promptement améliorées, ne serait-ce que pour vous empêcher de continuer à “zigoter” sur l’université.
Et par ailleurs, l’autonomie et les effets du “Grand emprunt” devraient aussi remédier au scandale que vous dénoncez à très juste titre.

Un commentaire par Jean-no (13/02/2010 à 17:58)

C’est dans quel bâtiment ? Un peu craignos tout ça. Je suis dans le bâtiment A, ma salle est bien.
À propos de Paris 8 : Comment s’écrit l’histoire

Un commentaire par Baptiste Coulmont (13/02/2010 à 19:22)

> Jean-No : bravo pour votre salle ! Votre UFR a réussi à se faire entendre. La salle dont je parle est la C224 (mais les salles C221 à C225 sont similaires).

Un commentaire par Régis (13/02/2010 à 21:19)

C’est proprement dégueulasse. Est-ce qu’il n’y a pas de cafards au moins?

Un commentaire par Baptiste Coulmont (13/02/2010 à 21:22)

Des cafards ? J’en avais photographié en 2006-2007 : un semestre avec eux… http://www.flickr.com/photos/coulmont/329266151/

Un commentaire par Jean-no (14/02/2010 à 15:31)

Comme on a une salle avec des ordinateurs et un vidéoprojecteur, personne n’a le droit d’y entrer, pas même le personnel d’entretien (on fait notre ménage nous mêmes). C’est pas mal en fait.
Le bâtiment C, je l’ai vu se faire construire : pour que la France puisse pavoiser pendant la coupe du monde de 1998, il fallait faire un effort et agrandir, moderniser et mieux déservir (avant, le métro s’arrêtait à la Basilique de Saint-Denis). Incroyable (et triste) que les choses soient déjà dans un état aussi lamentable.

Un commentaire par Régis (15/02/2010 à 0:50)

Allez, Baptiste, à cradingue, cradingue et demi; qu’il y soit latin, j’y suis grec. Ne vous offusquez pas si un esprit grivois et rabelaisien comme le mien se sent pousser des ailes à la lecture de vos propos sur les sex toys. Vous êtes le dépositaire d’une science molle qui fait preuve de belle humeur! Allez sans rancune. Et si vous n’avez pas de femme, tant pis, mais acceptez le paquet que je vous adresse sous peu.
J’ai bien progressé dans Attia qui essaie de se calquer de tellement prêt au contexte historique de son bouquin qu’il lui arrive de se planter (le cancer de la prostate de Brassens…) et puis je me suis abîmé dans la Rumeur d’Orléans.

Un commentaire par Baptiste Coulmont (15/02/2010 à 10:41)

Merci… Votre précédent commentaire était un peu carabin en effet.

Un commentaire par Régis (16/04/2010 à 23:08)

Arretez de me dire merci et cessez, s’ilse peut, de me voussoyer. Je finirai par te prendre pour un bégueule.
Je pensais à cette histoire de prénoms changés et j’ai omis une dimension: celle des princes souverains qui, pour raison X ou Y se virent imposer un autre prénom d’usage par l’étiquette.
Le duc de Windsor (brièvement Edouard VIII) avait pour premier prénom David. Membre du COJO, il était toujours appelé David voire Dave dans l’intimité. Quand il succéda à Edward VII, son entourage fit pression pour qu’il se fît appeler Edward.
François de Valois, dit Monsieur frère du roi Henri III, duc d’Anjou, avait pour premier prénom Hercule (héritage de ses ancêtres Médicis). C’était un nabot enlaidi par la petite vérole et déshonoré par sa couardise. Catherine de Médicis insista pour qu’il se fit appeler François lorsque son frère Henri revint de Pologne et qu’il ambitionna de régner sur le Bénélux comme duc de Brabant, ce qui parachevait le reve européen de sa mère, qui avait eu trois fils rois de France, un roi de Pologne, gardait des droits sur la Toscane et les Etats Pontificaux…