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Le “carnet des prénoms” de 1966

Billet publié le 06/12/2011

Je suis tombé aujourd’hui sur ce petit article paru dans le Figaro en 1967 :

A 45 ans de distance, il est difficile de savoir quel était, pour les Françaises de l’époque, le sens qui était mis dans chaque prénom. À quelles images et quels souvenirs ils étaient associés. Et les indices, ici, sont maigres. Je suis quand-même surpris par l’idée avancée que “Sophie, Isabelle et Nathalie” sont “surannés” et que “Florence, Valérie et Véronique” sont des choix “conservateurs”.
On remarque aussi que les lecteurs du Figaro, en 1966, avaient déjà abandonné les prénoms composés, et qu’ils seront rapidement suivis par le reste de la population.
[Et si quelqu’un peut m’expliquer le dessin de PIEM, je suis preneur…]

[yarpp]

6 commentaires

Un commentaire par Jean-Paul Sénéchal (07/12/2011 à 16:51)

Pour essayer de deviner qui est Vincent. Je tente le coup : il pourrait s’agir de Vincent Auriol, décédé en 1966, le 1er janvier. Le prénom du dessin de Piem cherche à se faire remarquer à l’état-civil. Dans l’article, le journaliste relève que le prénom Edouard n’a pas survécu à la chute du radicalisme. Bis repetita ? Et comme l’article commente les prénoms relevés par Mme Agesta pendant toute l’année 1966 …

Un autre Vincent célèbre a pris le relais en 1966 : Vincent Cassel. Mais Piem ne devait pas le connaître.

Un commentaire par mkd (28/12/2011 à 23:37)

Pour le dessin : c’est un bébé dans une poussette qui montre une pancarte (le fait que le bras part de très bas va dans ce sens) avec son nom (dessiné comme une signature, avec le trait horizontal à la fin).

L’humour vient du fait que le dessin suggère que c’est l’enfant qui choisit le nom, ou que ce nom fait partie de son essence (puisqu’il “signe” ainsi dès la naissance). En montrant cela (et en le présentant comme de l’humour), l’auteur dit l’inverse : que ce sont les parents qui choisissent le nom et que ce nom n’a pas de lien essentiel avec l’enfant (qu’il ne fait pas partie de l’essence du bébé lorsqu’il naît, mais est socialement déterminé, etc.)

Je ne vois pas d’autre explication. J’ai gagné quoi ? :D

Un commentaire par Valérie (29/12/2011 à 0:32)

La graphie du panneau me fait penser à la signature de Van Gogh. Mais ça n’explique pas le dessin, ou alors il me manque des éléments…

Un commentaire par Yasu (29/12/2011 à 16:33)

Pour ce qui est du côté “suranné” des prénoms cités, je crois – si je décode bien le style un brin tarabiscoté et, lui, tout à fait suranné du journaliste – qu’ils ne le sont – surannés – que par rapport à la mini-jupe. Bref, que malgré la mini-jupe qu’on suppose devoir faire faire table rase au prénoms du passé, les prénoms d’avant (Sophie, Isabelle et Nathalie tout comme Florence, Valérie et Véronique) persistent. Ouf, les Sheila n’ont pas envahi les colonnes de Carnet du jour du Figaro. La chienlit n’est donc pas pour demain.
C’est en gros de cette manière que je décrypte l’article d’un journaliste qui n’a pas grand chose à dire sur un petit sujet très bateau.
Merci en tout cas pour votre blog.

Un commentaire par Bruno (09/10/2012 à 11:29)

Il y a une sensible surreprésentation de publicité des naissances masculines par rapport aux naissances féminines (sex ratio de 1,11).
Malheureusement, le carnet des prénoms 2013 n’indique pas la taille des échantillons pour comparer la publicité des naissances selon le genre actuellement. Il y a peut-être matière à un relevé, pour une évolution au fil du temps, ou même une comparaison avec les publicités dans la presse quotidienne régionnale.

Un commentaire par Baptiste Coulmont (09/10/2012 à 13:29)

> Bruno : intéressant… je ne sais absolument pas si les parents ont plutôt tendance à publier des annonces de naissances féminines ou masculines.