Quelques flux de mobilité
Je continue l’exploration commencée dans le billet précédent. Je regarde ici, à partir de quelques dizaines de millier d’actes de mariage au XIXe siècle, les professions de l’époux, du père de l’époux et du père de l’épouse. Ceci pour prendre en compte non pas seulement la mobilité “père–>fils”, mais aussi la mobilité “beau-père–>beau-fils”.
Les “flux” ne sont pas les mêmes.
Ainsi “l’employé aux chemin de fer”, plus que de raison, épouse une fille d’employé, mais il est lui-même fils de mécanicien. L'”avoué” est fils de “propriétaire”, mais il épouse une fille de “rentier”. Le garçon boucher est fils de boucher, il épouse la fille d’un marchand. Les serruriers “donnent” leurs filles à leurs partenaires de travail : aux mécaniciens et aux menuisiers. Les filles de terrassiers et de peintres choisissent des maçons.
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1 commentaire
Un commentaire par Régis (15/07/2012 à 12:15)
Ce sont des métiers des villes ou des bourgs. Qu’en est-il du monde rural? Est-il encore très cloisonné? Dans quelles situations, exode économique mis à part, l’agriculteur se marie-t-il hors de son milieu? Quid du “propriétaire” et quid du “cultivateur”?