La lutte des graffs
Depuis quelques temps, un artiste multiplie ces dessins :
(voir aussi ici)
et il décline ces dessins en pendentifs et t-shirt (le « street-art » n’est pas directement rentable, mais il est rentabilisable).
Ces dessins sont devenus l’objet d’une lutte, non pas des services de nettoyage de la ville de Paris — qui, j’imagine, n’apprécient pas trop les graffitis — mais d’un groupe de riposte féministe :
[cette] imagerie […] nous semble dangereuse car sacralisant l’image du fœtus. Son dessin confond très clairement fœtus et bébé («areuuh», vraiment ?) et le discours qui accompagne son œuvre semble présenter le fœtus comme symbole qui dépasserait la question du choix des femmes
Ce groupe utilise donc les foetus-de-trottoir comme support matériel de leurs revendications :
Une cartographie des foetus est disponible, qui vous permet de trouver votre foetus à graffiter (c’est le côté “open-data” du féminisme 2.0)
J’appelle ça la lutte des graffs.
2 commentaires
Un commentaire par [pop-up] urbain (18/10/2012 à 14:58)
Ca me fait penser à ce vandalisme vu dans le 19e, plus potache et moins militant : http://www.flickr.com/photos/philippegargov/6275688595/sizes/l/in/photostream/
Un commentaire par URBACOLORS (18/10/2012 à 16:26)
Vous trouverez une cartographie un poil plus développée ici… J’espère que l’expression ne choquera personne.
http://www.urbacolors.com/photo/10569