L’évaporation académique
Suite au billet sur le bilan de la qualification, un collègue m’a demandé une représentation graphique de l’évaporation académique (je l’avais fait il y a un an). On appelle “évaporation” la proportion de candidats “qualifiés” par le CNU qui, une année donnée, ne candidatent sur aucun poste ouvert au concours.
Voici donc une représentation à partir des données de 2013 :
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Des disciplines comme le droit, l’infocom et la science politique sont “malthusiennes” : elles laissent entrer peu de monde (en cherchant à qualifier un nombre de candidates relativement équivalent aux nombres de postes, sauf la science politique, qui qualifie beaucoup car elle a peu de postes). D’autres disciplines (en bleu) qualifient presque toutes celles qui se présentent… ce qui conduit, étant donné qu’il n’y a pas autant de postes, à plus d’évaporation (des candidats qualifiés ne candidatent même pas).
Les données proviennent des fichiers mis à disposition par la DGRHA1-A.
[yarpp]
2 commentaires
Un commentaire par FX (05/03/2014 à 15:08)
Dans les sections que je fréquente (chimie/physique), la qualif’ est quasi-automatique, quasi-obligatoire (je conseille à tous mes doctorants de la passer, à moins qu’ils ne soient 100% certains de ne jamais vouloir postuler)… Elle n’a, en fait, plus vraiment d’utilité ou de sens.
Un commentaire par DM (05/03/2014 à 22:47)
En 27, on est facilement qualifié MdC si on a fait de la recherche raisonnable et qu’on a enseigné un tant soit peu (je crois que les refus de qualifications concernent principalement des gens d’autres disciplines qui essayent de se faire qualifier en informatique parce qu’il y a des postes, mais je peux me tromper).
En revanche, il est fortement recommandé de faire un postdoc. Quelqu’un qui vise le CNRS ou l’INRIA et qui soutient avant la deadline de qualifications peut très bien se faire qualifier (ça ne mange pas de pain et ça peut servir si un poste vraiment intéressant s’ouvre cette année) et partir en postdoc sans se présenter à un concours MdC la première année de validité de sa qualification… ou encore postuler à l’étranger.