Où sont les femmes ?
Les listes électorales contiennent des informations intéressantes, à l’échelle du bureau de vote. On peut mettre en carte la proportion d’inscrits dont le nom de famille comporte une particule. On peut aussi cartographier d’autres caractéristiques, plus classiques.
Si l’on sait qu’il nait chaque année environ 105 hommes pour 100 femmes, l’on voit que cette proportion est inégalement répartie sur le territoire parisien. Au centre-nord de Paris, les inscrits sont plus souvent des hommes que des femmes. Ces dernières sont plus “rive-gauche” finalement.
D’autres informations montrent la diversité de l’espace parisien. Ainsi l’âge. L’âge de l’inscrit médian est d’environ 50 ans dans le XVIe… et d’environ 40 ans dans le XVIIIe.
Mais la dispersion est aussi intéressante : le “centre-nord” de Paris a des inscrits moins dispersée en âge, alors que les XVIe, VIIe, XVe arrondissement ont une population d’inscrits plus diverses (sous le rapport de l’âge).
Et si l’on s’intéresse au lieu de naissance des électeurs ? On peut voir que les électeurs nés à l’étranger se trouvent surtout à proximité des périphériques. Le XVIe a plus d’étrangers que ce que j’aurai pensé a priori, mais ce ne sont probablement pas les mêmes étrangers que dans le XVIIIe arrondissement. Et Montmartre serait le dernier village gaulois.
2 commentaires
Un commentaire par Emmanuel (29/04/2014 à 15:51)
La répartition hommes-femmes peut s’expliquer par le fait qu’un certain nombre de migrants sont des hommes seuls, et que ceux-ci sont davantage concentrés dans le nord-est et les cités de la couronne.
Pour les femmes on peut penser à l’espérance de vie : dans les quartiers à forte proportion de personnes âgées, les femmes sont très nettement plus nombreuses.
Un commentaire par Baptiste Coulmont (29/04/2014 à 16:03)
Mais, Emmanuel… depuis assez longtemps maintenant, les migrations sont principalement féminines. Il est fini le temps des migrants hommes.