Les prénoms mixtes
Peu d’enfants naissent, en France, avec un prénom mixte, androgyne ou épicène. Les parents tiennent à marquer un genre. L’évolution de la proportion d’enfants nés en France avec un prénom mixte, au cours du dernier siècle, est intéressante.
Au milieu du XXe siècle, Dominique est un prénom à la mode, donné aussi bien aux garçons qu’aux filles [dans le Nord plutôt aux garçons et dans le Sud de préférence aux filles]. C’est ce qui explique la forme de la courbe.
Si l’on enlève “Dominique”, la tendance, de 1900 à 1980, est à la diminution de la proportion d’enfants au prénom androgyne.
Mais depuis 1980, la tendance est à l’augmentation : de plus en plus fréquemment, les garçons (et les filles) reçoivent un prénom donné dans des proportions non négligeables, aux filles (et aux garçons). Ce n’est pas du à un seul prénom, c’est dû à la multiplication de petits prénoms, peu donnés, comme Andrea, Charlie, Eden, Louison ou Sasha (donnés tous à plus de 200 garçons ou 200 filles, mais qui ne sont jamais donnés à plus de 1100 bébés).
Le groupe des porteurs de prénoms épicènes est devenu, depuis les années 1970, un groupe paritaire. Dans la première partie du XXe siècle, les prénoms mixtes dessinent un groupe principalement masculin. Les prénoms mixtes sont avant tout des prénoms masculins qui contiennent une proportion minoritaire de filles (elles portent des “prénoms de garçon”). Depuis une trentaine d’années, le groupe est composé à quasi égalité d’hommes et de femmes.
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Un commentaire par Le genre des collaborateurs de député | LASPIC | Carnet (17/09/2014 à 14:34)
[…] avec un prénom mixte, androgyne ou épicène. Les parents tiennent à marquer un genre » nous dit le collègue Coulmont. C’est une tendance plus ou moins marqué selon les lieux et les époques, et actuellement […]