« Je vote ailleurs »
Vous avez sans doute déjà entendu une connaissance, un ami, une collègue vous dire « Je vote ailleurs ». De nombreuses personnes, en effet, ne sont pas inscrites là où elles résident. Ce découplage entre inscription et résidence se perçoit assez bien à l’échelle des communes ou des départements. Dans un département sur six, en France, un tiers des communes comptent plus d’inscrits que de résidents majeurs (c’est à dire où le nombre d’inscrits est au moins 10% supérieur au nombre de résidents).
Cela a sans doute des implications au niveau local : élections municipales tout d’abord, mais aussi élections législatives, voire régionales… Si vous êtes candidat.e, vous devez aussi capter les votes « de l’extérieur », capter celles et ceux qui « votent à distance ».
Pour mettre en évidence ce découplage, j’ai comparé le nombre d’inscrits par commune en 2012 (disponible sur data.gouv.fr) et le nombre de résidents majeurs par commune en 2012 (disponible sur le site de l’INSEE).
Les résultats sont similaires pour les années qui précèdent 2012.
Pour aller plus loin : une exploration de l’effet Bargel