Présidentielles : les parrainages à particule
Si la particule du nom de famille (de, du, d’ ou des) ne voulait rien dire, alors les gens à particule auraient la même distribution sociale que les gens sans particule. Monsieur Dupont et monsieur du Pont seraient équivalents.
J’ai pu montrer, dans Dupont n’est pas du Pont (Histoire & mesure, 2019), que, précisément, Dupont n’est pas du Pont.
On peut en trouver une nouvelle illustration dans ce graphique, qui présente la proportion des « parrainages » (ou « présentations ») des candidats et candidates, aux élections présidentielles, depuis 1981. Soit 41 ans, huit élections, 56 candidats, et plus de 60 700 parrainages et marrainages.
Comme on peut le constater, c’est un gradient gauche-droite qui se révèle dans la distribution des « parrainages à particule ». Statistiquement, la chose est intéressante : il y a peu d’élus à particule, environ 1%, et les parrainages sont peu nombreux (entre 500 et 2000). Il ne suffirait que de quelques parrainages à particule en plus ici ou là pour faire basculer un.e candidat.e du bas en haut de cette liste. Mais ce n’est pas ce que l’on observe…
Pour comprendre dans quelles recherches s’inscrit ce graphique, vous pouvez lire Dupont n’est pas du Pont.
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