Categories

Archives

Une vieille connaissance

Dans Télérama, je suis tombé sur une vieille connaissance :

Regardez bien, le premier ticket, à gauche.
Un zoom :

Comparez. C’est le ticket même que j’avais retrouvé dans un vieux livre peu consulté de la bibliothèque de l’ENS :

J’en avais parlé en mai 2009.

Même couleur, mêmes poinçonnages, et des numéros identiques.
C’est que ce ticket, après quatre-vingt-cinq ans de sommeil comme marque-page, a continué son chemin. Dans une lettre, pour Grégoire Thonnat, un ticket-de-métro-phile. Dans son livre ensuite : il a écrit une Petite histoire illustrée du ticket de métro parisien, dans lequel le ticket se trouve reproduit.
De là, il n’a suffi que d’une attachée de presse et d’un dessinateur pour le voir accueilli dans Télérama.

Hermasculé

jastrow-hermes-posteAu Musée de la Poste en ce moment se déroule une exposition, “D’Hermès au SMS… [pdf]. L’affiche consiste en une reproduction photographique d’une statue de Hermès, provenant du Musée du Vatican (cliché assez facile à trouver en utilisant google). Chose amusante, la photo qui a servi de base est disponible sur wikimedia commons et a été prise par une camarade de l’ENS, Marie-Lan Taÿ-Pamart (Nguyen) [A/L 98], sous le nom de Jastrow [@jastrow75 sur twitter].

Reprendre et modifier une photo est parfois cause de controverse : Dans le métro, même les légendes ne fument plus écrivait le magazine Time. Ainsi Sartre (sur une affiche pour la BNF), Jacques Tati, Coco Chanel et Serge Gainsbourg, pour pouvoir être diffusés (notamment dans le métro) ont eu une consulation icono-tabacologique. Et à chaque fois, la pipe, la cigarette ou le cigare ont été pieusement photoshopés.
avant-apres-hermesApparemment, rien de tel avec Hermès et son SMS, même si l’un des attributs centraux de la statue a disparu, caché par une petite enveloppe (on dirait même, en se penchant sur la comparaison, qu’Hermès a subi une épilation “à la brésilienne”). Pas de controverse, même petite, pas de demande organisée visant au rétablissement génital de la statue [dont l’organe viril a subi directement les outrages du temps]. Est-ce parce que la retouche est soit trop modeste, soit trop voyante ? Est-ce parce que, de toute façon, on ne regarde jamais les sexes masculins réduits de la statuaire gréco-romaine ? Ou parce que, du pénis à la pipe, il est des choses que l’on ne montre plus ?

Le poinçonné

On trouve parfois, entre deux pages d’un vieux livre, des petits riens qui deviennent des trésors. Hier, sur les rayons de la Bibliothèque de l’ENS, une vieille étude sur Balzac me donna ceci :
ticket-metro-1930-1Un vieux ticket de métro, probablement datant du début des années 30 (les experts me détromperont). L’un des bouts semble être un peu taché : peut-être ce ticket servait-il de marque-page, jusqu’au jour où, oublié dans un livre, il s’endormit rue d’Ulm pour un petit siècle.

ticket-metro-1930-2Et au verso, une publicité pour “Dépot Nicolas, fines bouteilles” (pas pour Gévéor “le vin que l’on aime”). Etrangement, l’envahissement publicitaire n’a toujours pas attaqué la carte Navigo. Et aujourd’hui, les antipubes s’y opposeraient.

Gévéor

Gévéor, le vin que l’on aime.
Gévéor, le vin que l'on aime
Les travaux de rénovation de la station Brochant, à Paris, font réapparaître de bien jolies affiches des années cinquante (ou années quarante ? il faut que je demande à Dirty Denys).
D’autres, dont l’affiche d’un concert d’Yvette Horner, sont sur coulmont-flickr.
Note : certaines affiches mentionnant le “samedi 11 novembre”, l’année du recouvrement d’icelles est probablement 1950, 1954 ou 1961…