Categories

Archives

Le cumul des variables

Les filles ont en moyenne plus de mention “très bien” que les garçons. Les parisiens ont plus souvent la mention que les non-parisiens. Les candidats avec une année d’avance (nés en 1997 par exemple) ont plus de mention très bien que les autres. Les candidats avec trois prénoms ou plus ont eu aussi plus de mention très bien que ceux qui n’ont qu’un ou deux prénoms.
Est-ce que tous ces indicateurs se cumulent ?
cumuls
Les “filles” [cf note], parisiennes, en avance, qui ont 3 prénoms ou plus ont une chance sur deux d’obtenir une mention TB. Les garçons, non-parisiens, en retard (nés avant 1996), qui ont moins de trois prénoms sont une chance sur cent d’obtenir la mention “très bien”.
[Les premières sont beaucoup plus rares que les seconds]
La même chose est calculable en ajoutant encore un indicateur, la particule (“Sixtine DE MACHIN”). Mais on se retrouve avec de très petits effectifs, notamment pour les filles, nobles, parisiennes, en avance, qui ont trois prénoms ou plus et qui ont autorisé la diffusion des résultats nominatifs au bac.
Ou comment combiner un peu de “toutes choses égales par ailleurs” et de “toutes choses inégales réunies”.

Mise à jour : en combinant les années 2013 et 2014, l’on dispose de suffisamment de candidats à particule (Amicie d’HAUCOURT par exemple) pour produire le même tableau :
particules-bac
[L’indicateur est très imparfait : il faudrait sans doute comparer terme à terme les porteurs de particule et les personnes dont le nom de famille est parmi les plus répandus en France, comme MARTIN, DURAND, BERNARD, RICHARD…]

Note : les “filles” ici, sont les personnes ayant des prénoms surtout donnés à des filles (et vice-versa pour les “garçons”).

Ouvertures, fermetures : la vie des magasins sexy

Autour de la Saint-Valentin s’ouvre une poignée de magasins qui se consacrent à la vente de lingerie et de gadgets. On en repère l’ouverture à Lille, dans l’Ariège, dans l’Aude… Ce sont à chaque fois des petites surfaces, des petites boutiques de centre ville. La multiplication des articles fait penser à un marché en croissance… mais c’est probablement un effet d’optique.

Dans l’Ariège, à Lavelanet, d’après la Dépêche du Midi, un coin coquin fait revivre une triste rue du centre ville :

Triste la rue de Verdun (ex-rue des Marchands), avec sa majorité de rideaux tirés, magasins fermés ? Pas sûr, pas vraiment, car des commerces, il en reste encore quelques-uns et ils valent le détour, tant par l’accueil qui est réservé que par la qualité des services et produits proposés.
(…)
Après avoir descendu quelques marches, en sous-sol, le coin coquin. « Je ne suis pas sex-toy ni poupée gonflable, je suis pour le coquin, on peut avoir tout pour s’amuser sans passer à l’extrême, se faire des mises en scène, des scénarios en tenues rêvées ou fantasmées, érotiques, sensuelles, ça met du piment. »

A Lille, dans le quartier du Vieux-Lille, a ouvert une boutique “dédiée aux plaisirs féminins, “Pink”. L’article de Nord Eclair précise :

Pour lancer son entreprise, la jeune femme a bénéficié de plusieurs dispositifs. Tout d’abord elle a été épaulée par la Mission locale de Villeneuve d’Ascq et la Boutique de gestion d’espace (BGE) l’a aidée à monter son dossier. Elle a également proposé son projet devant le Clap (Comité local d’aide aux projets) et le jury lui a accordé une aide financière de 2 500 E. Elle a pu bénéficier d’un prêt au taux zéro grâce à Initiative-clé. Des aides précieuses pour financer les nombreux travaux pour sa boutique.

On trouve aussi d’autres informations sur le site de la Mission locale. Les boutiques proposant lingerie et jouets pour adultes ne rencontrent donc pas toujours l’opposition des administrations. Et c’est peut-être quelque chose de nouveau, même si les aides financières semblent plus difficiles à obtenir pour des magasins plus “classiques” :
carol-ive-lehavre3A l’ouest, au Havre, c’est une boutique plus traditionnelle qui a ouvert récemment, et là encore sans opposition virulente de la mairie (voir l’extrait ci-contre). Les propriétaires du magasin “Carol’Ive” ont néanmoins dû changer en partie le nom de leur boutique, de “sex-shop” en “lover-shop”. Comme les magasins précédents, ils ont eu droit à un article dans la presse locale, célébrant leur ouverture. Mais aucune mention de subvention n’est mentionnée.
carol-ive-lehavre carol-ive-lehavre2

Pour un autre article, sur l’ouverture d’un magasin de Dieppe, “Eros boutique”, suivez ce lien.

Si l’on arrive à repérer l’ouverture de plusieurs magasins autour de la Saint-Valentin, c’est que, pour certains journalistes : Le phénomène des cadeaux coquins est (…) bien sensible à l’occasion de cette fête des amoureux écrit Le Bien Public :

« Deux semaines avant le 14 février, les premiers clients viennent pour acheter des cadeaux pour la Saint-Valentin, remarque Elisabeth Guillaume-Reisser, gérante du magasin Erotika à Dijon. La plupart ont un budget entre 10 et 50 euros. Nous avons aussi des commandes spéciales de jeunes adultes qui veulent être sûrs d’avoir le produit désiré à temps. » Vendeuse spécialisée dans le domaine depuis 30 ans, elle explique aussi que certains clients de passage s’y prennent au dernier moment, « soit la veille ou l’avant veille ». Une tendance soutenue à Planet Dream, où Nathaly note que « l’affluence augmente jusqu’au jour de la Saint-Valentin inclus. Cette année, les gens n’hésitent pas à dépenser ».

Les éventuelles réticences des “riverains” (et des commerçants déjà sur la place) à l’ouverture de magasins sexy sont souvent passées sous silence. Dans un article de La Dépêche du Midi, sur un magasin nommé « La Tentation des anges » à Carcassonne, on trouve quand-même trace d’un petit énervement :

Ce qui est sûr, c’est que cette boutique, à peine ouverte, attise les curiosités et n’est pas du goût de tout le monde. La communauté catholique, par exemple, s’émeut de son appellation et de l’usage du mot « anges ». Il est même question d’une pétition… Pourtant Stéphane Cogan a voulu faire quelque chose de sucré, et rien de piquant. En outre, il répond à un manque. On parle souvent d’absence d’équipements sportifs, piscine, patinoire ou club-house. Eh bien pour le sport en chambre, c’est une affaire réglée !
source : l’éroti-coquin a pignon sur rue

[Mise à jour du 17 février 2009 : un article du Midi Libre sur la boutique Tentations des Anges compare cette dernière avec le sex-shops “classique” de Carcassonne.]
Dans le même ordre de protestations, un correspondant attentif attire mon attention vers un blog du magazine Le Pèlerin, dans lequel un thérapeute catholique se plaint : la radio NRJ offre des canards vibrants à des mineures pour la Saint-Valentin.

NRJ mobile offre un sex toy aux mineures
(…)ces “plus produits” sont vendus pour la saint Valentin, la fête des couples et des amoureux normalement synonyme d’un bon et heureux moment partagé ensemble. Avec son calendrier et son sex toy, NRJ Mobile renvoie chacun vers des “plaisirs” tristement solitaires. Elle est glauque la saint Valentin avec NRJ Mobile !

Si les ouvertures de magasins sont souvent annoncées dans la presse locale, les fermetures le sont beaucoup moins. Or déménagements, mutations, envie d’ouvrir un nouveau commerce… conduisent nombre de ces petites boutiques à fermer. Une correspondante (du Sud de la France) m’annonce par exemple récemment :

« Aujourd’hui, je vends non seulement un bail commercial, mais aussi un stock et le plus important : une clientèle! »

Varia : sex-shops de province et monoprix

Un article plutôt sympathique, dans le journal “L’Alsace”, sur un sex-shop de Colmar, le “Sans Tabou” : Reconversion De l’usine à papiers aux sex-toys :

Rien ne prédisposait Frédéric à devenir le nouveau patron de l’unique sex-shop de cette bonne ville de Colmar. Rien, excepté la nécessité de se reconvertir professionnellement. Ex-syndicaliste CGT de l’usine papetière Matussière et Forest à Turckheim durant 21 ans, ce quadragénaire sympathique et détendu a senti le vent tourner dès 2007. Lors d’un barbecue, il fait la connaissance des époux Schamberger, à la recherche d’un repreneur pour leur petit commerce, rue de la Grenouillère, créé en 1979.

colmar sans tabou

*

Un autre article plutôt sympathique, dans L’Aisne Nouvelle, sur un sex-shop de Bohain-en-Vermandois (6600 hab.)

Un sex-shop ouvrira ses portes fin décembre à Bohain. Son gérant, Eddy Delatre, est bien connu des commerçants de la cité. Mais cette nouvelle boutique suscite des réserves.
Bien connu dans le canton, pour, entre autres, être né dans la cité Seboncourtoise, Eddy Delatre [Eddie Delattre] a depuis quelques années créé plusieurs magasins de prêt à porter à Bohain. Contre vents et marées, il va ouvrir un sex-shop sur la place Michel-Pezin, là ou se trouvait un magasin informatique. Ce magasin libertin – c’est le nom de l’enseigne – ouvrira fin décembre sur 100 m2.
(…)
« Dans le prêt à porter, la concurrence est trop importante et déloyale. Il nous est difficile de nous battre avec les grandes surfaces, nous n’avons pas les mêmes armes… Voilà plus de dix ans que je lutte, car le commerce c’est mon dada. Vous savez, être commerçant ça ne s’improvise pas, ce n’est pas un jeu et pour moi l’ouverture d’un sex-shop n’a rien d’extraordinaire. C’est un commerce comme un autre (…) »
source

Le Courrier Picard en avait aussi parlé (et je reproduis ici la photo…) :
bohain-libertin

Le commerçant ne prévoit pas d’embaucher, « sauf si un jour, nous sommes moins taxés », mais entend rester innovant et veut continuer à se diversifier. « On n’a pas le choix. Regardez, dans la restauration ils sont nombreux maintenant à vendre des kebabs. Le gâteau se réduit obligatoirement… »

Pour Claude Sarasin, président de l’Union Commerciale de Bohain (UCB), cette ouverture de magasin est une bonne nouvelle : « C’est un commerce comme un autre, j’espère [RC]qu’il prendra sa carte à l’UCB l’année prochaine et je lui souhaite de réussir. »

Le magasin ouvrira avant la fin du mois. La date exacte n’a pas encore été arrêtée. Il ne devrait ouvrir qu’en fin de journée, à partir de 16 heures.
source

*

BDS Toy Pamiers Béatrice PujolEncore un article sympathique, et dans une autre région. Dans le quotidien La Dépêche : Elle ouvre le premier sex-shop ariégeois :

la nouvelle va en surprendre plus d’un… À une encablure de l’église Notre-Dame-du-Camp, au 4, rue Lakanal (ça ne s’invente pas), une boutique de jouets sexuels vient d’ouvrir. À l’extérieur, la devanture est discrète, pas de signes ostentatoires, ni d’ex-voto dédié à la gloire de Rocco Sifredi, qui est au sexe ce que la lampe à iode est aux longues portées. Non, en vérité, le regard est juste attiré par un énigmatique « BDS Toy » qui s’étire avec langueur sur la vitrine. Entendez « boutique de jouets sexuels », autrement dit un sex-shop.
(…)
Un véritable coup d’État mené par une jeune et jolie Appaméenne, Béatrice Pujol, menue brunette qui n’a pas froid aux yeux et qui, depuis la mi-décembre, a décidé d’investir un marché resté vierge depuis quinze ans.
« Le sexe, c’est important dans la vie », assène avec zénitude la pionnière
source

*

Récemment, dans un Monoprix du 19e arrondissement, je suis tombé sur un rayon entier de produits proposant “double action”, “double stimulation”, “Xtra pleasure”, “vibration G”, “gel orgasmique féminin” et un “vibromasseur à intensité variable pour de nouveaux plaisirs”. Heureusement, le tout était dans le rayon “minceur”.
monoprix1

monoprix2
monoprix3
Est-ce à chaque fois le rayon “minceur” qui se trouve ainsi reconverti ? Ou existe-t-il des Monoprix dans lesquels le titre du rayon est, plus explicitement “préservatifs et vibromasseurs” ?