Sociologie des prénoms

Pour quelles raisons notre prénom dit-il autant de choses sur nous-mêmes et sur les personnes qui nous l’ont donné ? Comment sont-ils choisis et utilisés ? Comment l’empire de la mode a-t-il remplacé l’emprise de la parenté ? Pourquoi les Kenza de maintenant seront-elles, demain, les Mauricette d’aujourd’hui ?
En deux siècles, le prénom est devenu support personnel d’identité : le prénom de l’état civil est de plus en plus perçu comme exprimant le moi profond. Et, en même temps, la ronde des prénoms obéit à la mode. Certains prénoms sont propres à une époque ou à une classe sociale : Apolline et Hippolyte n’ont pas les mêmes parents que Cynthia et Sofiane. À l’échelle d’une société, les prénoms permettent alors d’étudier l’affaiblissement des identités religieuses, la dilution de caractéristiques liées à la migration ou certaines formes de ségrégation. À l’échelle de petits groupes, leurs usages quotidiens permettent de saisir la répartition du pouvoir dans la famille ou dans le monde du travail.

 
Références :
Coulmont, Baptiste. Sociologie des prénoms, (troisième édition), Paris, La Découverte, coll. Repères, n°582, ISBN : 978-2348073380.
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Réponses aux questions de la page 63 : En 2020, 77% des Assil sont des filles comme 78% des Maloe, 85% des Cali et 89% des Zola. Mais 70% des Riley et 88% des Madi sont des garçons.

 

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