Categories

Archives

Les noces de Cana

D’après Jean 2:1-11 :

« Le troisième jour, il y eut une noce à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi fut invité à la noce ainsi que ses disciples. Le vin venant à manquer, la mère de Jésus lui dit « Ils n’ont pas de vin ».


Rowan Atkinson sur YouTube.

Le slogan n’est pas une marchandise comme les autres

En entendant Bernard Thibault de la CGT déclarer ce matin que “L’énergie n’est pas une marchandise comme les autres”… il m’a semblé vivre un moment de déjà-entendu. Et une recherche rapide sur n’est pas une marchandise comme les autres donne en effet des résultats amusants (issus de la rapidité, de l’économie des frais de recherche et de la cohabitation de discours des plus légitimes aux plus farfelus). Il semble y avoir toute une classe de marchandises (virtuelles, réelles, matérielles, symboliques) pas comme les autres. Extraits :

l’information n’est pas une marchandise comme les autres
Le logement n’est pas une marchandise comme les autres
Le travail n’est pas une marchandise comme les autres
la culture n’est pas une marchandise comme les autres
la santé n’est pas une marchandise comme les autres
L’agriculture n’est pas une marchandise comme les autres
le livre n’est pas une marchandise comme les autres
Le médicament n’est pas une marchandise comme les autres
L’eau n’est pas une marchandise comme les autres
La nourriture n’est pas une marchandise comme les autres
L’offre de formation n’est pas une marchandise comme les autres
Le produit culturel n’est pas une marchandise comme les autres
une langue n’est pas une marchandise comme les autres
la presse n’est pas une marchandise comme les autres
La force de travail n’est pas une marchandise comme les autres
L’électricité n’est pas une marchandise comme les autres
la monnaie n’est pas une marchandise comme les autres
L’alcool n’est pas une marchandise comme les autres
L’audiovisuel n’est pas une marchandise comme les autres
l’art n’est pas une marchandise comme les autres
Le diamant n’est pas une marchandise comme les autres
le logiciel n’est pas une marchandise comme les autres

De l’eau au diamant (exemples paradigmatiques pour les économistes à la recherche des sources de la valeur), de la nourriture à l’art, du travail à l’alcool…
Ironiquement, personne n’avait encore été indexé par google avec “la religion n’est pas une marchandise comme les autres” (alors que cela pourrait être une forme de dénonciation de la Scientologie), ni avec “le sexe n’est pas une marchandise comme les autres”.

Omelette mutante américaine

L’interdiction de fumer, et le danger du “second-hand smoking” inquiète beaucoup plus les habitants des Etats-Unis (s’il faut en croire les articles de presse) que la frankenfood… De l’autre côté de l’Islande, donc, les attitudes de quelques Français, fûmeurs (pipe, cigare, cigarette…) mais opposés au maïs génétiquement modifié, étonne :
Omelette Ron Barrett
source : illustration de Ron Barrett, publiée en 2003 (probablement dans le Village Voice)
Contexte : A Warning on Hazards of Secondhand Smoke, NYT, 28/6/6/. et Les faucheurs…, L’huma, 27/6/6.

Joies perverses

Deux étudiantes de Paris 8, par ailleurs membres du “Comité pour une validation équitable“, relaient dans leur blog la création d’un journal local, ayant pour titre Saint-Denis News.com. Un journal qui promet, sur son site internet “indépendance, satyre et investigation”…
J’en redemande. Surtout des Satyres… on en voit trop peu en ce moment. De la satire, heureusement, ce journal n’en propose pas, mais bel et bien de bons vieux Satyres, un peu pervers-pépères, avec l’imperméable et l’oeil nécessairement torve.

Satyrique à souhait, SaintDenisNews.com se voudra d’être aussi une véritable plateforme de journalisme d’investigation.

On sait déjà où l’investigation du créateur de ce journal se portera, non ? Une comparaison des correcteurs d’orthographe ?

Deux poids deux mesures

Emeutes urbaines, dégradations, CRS blessés, jets de projectiles, jeunes, sous l’influence d’un Dieu étranger… Rassurez-vous disaient hier tous les présentateurs des journaux télévisés : ça se passe dans le centre ville de Grenoble, les CRS ne sont que “légèrement” blessés, les projectiles étaient des bouteilles de vin, les jeunes étaient “des étudiants” et le Dieu étranger était finalement bien français : Bacchus…
Grenoble et le Beaujolais au journal télévisé (fichier Quicktime, .mov)

Du coup, pas d’experts autoproclamés pour postuler que leurs parents sont polygames, pour demander leur expulsion de France, ou pour expliquer je ne sais quoi à l’aide de je ne sais quoi : non, juste du chahut urbain, de la “viande saoule”… Une jeune fille essaie de justifier tout cela en disant que c’est “une tradition française” (?), une dame plus âgée que ça n’a rien à voir avec la banlieue (rassurez-vous…).
Quelques blogs en parlent : Romain L. de Grenoble ; un blog xénophobe d’extrême droite ; le normalien (ou un homonyme) Guillaume Cingal ; un étudiant de Grenoble et enfin une étudiante de Grenoble

Les “jeunes popu”

Un groupe de jeunes, mais de Jeunes Populaires (Sarkozystes) squattaient hier le hall d’entrée de l’Université Paris 8 à Saint-Denis. Pour tout dire, ils n’avaient l’air ni populaires (au sens de “classe populaire”, ouvriers et petit(e)s employé(e)s), ni bien populaires (au sens où l’on parle de la popularité d’un acteur, par exemple). Il faut dire qu’hier, c’était en partie un jour de pont et que l’université était un peu vide. Pas de stand d’étudiants communistes, pas de stand de groupes trotskystes, pas de stand de l’UNEF, pas de tracts anarchistes… les Jeunes Populaires étaient bien seuls, Sarkozy en photo.
Je ne sais pas s’ils ont remplacé le syndicat étudiant de droite dure-dure (l’UNI) ou si ce n’est qu’un changement de nom: les “jeunes popu” ne semblent pas s’intéresser directement au monde étudiant, mais bien plutôt aux “jeunes”, d’après leur tract, que je reproduis ci-dessous:
Les Jeunes Populaires, 31 octobre 2005, Paris 8
Je crois avoir entendu qu’ils souhaitaient obtenir une vingtaine d’adhésions à Paris 8…

Les bisous

Certaines formes de discrimination sont plus rentables que d’autres. Les organisateurs du salon du commerce homosexuel, Rainbow Attitude en savent quelque chose, qui ont vu leurs affiches, où s’embrassaient deux hommes et deux femmes, mais l’un avec l’autre et l’une avec l’autre, refusées par la régie de publicité du métro de Paris. L’affaire a fait grand bruit médiatique (article dans le quotidien Metro, dans Le Monde, dans de nombreux blogs : deux que je lis fréquemment, cossaw et gratyn et d’autres qui me sont inconnus : alscyl, provisoire, sam qui propose une analyse syllogistique, skinnyboy… et tant d’autres que le GoogleBlogSearch n’a pas trouvé… Je joins ma contribution avec ce reportage de France3 (format .mov Quicktime) sur le sujet.
Pour tous, c’est un scandale, une forme de censure, et il est vrai que si l’on compare les projets d’affiches à celle que Le Printemps avait utilisé dans le métro, où le visage d’une jeune femme en extase recevait une sorte de liquide sirupeux… l’on ne peut que supposer un traitement inégal des affiches en fonction du degré d’hétérosexualité supposé.
publicité pour Le Printemps
source de l’affiche du Printemps

Divers droite

J’ai retrouvé ce dessin perdu au fond d’un livre. Il m’a fait penser au repositionnement politique du baron de Villiers.
Divers droite, par Leiter

Le Pays tarougne

Le Pays tarougne dont Trougnac est la capitale, est à la fois une création historique et une preuve de l’absence de vérification des informations sur internet. Un certain nombre d’annuaires de lien (dmoz, francité, yahoo…) l’avaient indexé comme site d’histoire locale (pensant peut-être que tout ce qui sortait de l’Ecole normale supérieure était valide). Des sites universitaires avaient repris l’étude du patois tarougne…
Saint Patrocle, les poèmes de Timoléon Dépérier, maire de Frêches… sont autant de preuves de la dissémination des informations.
Et pourtant un “écrivain parisien” vient de rencontrer le véritable Pays tarougne… :

Une brutalité inouïe pour répondre à la violence des mots. Pour avoir trempé sa plume dans du vitriol, l’écrivain Pierre Jourde a failli être lynché par des habitants de Lussaud, un hameau posé à 1 000 mètres d’altitude dans le nord du Cantal. La scène se déroule le 31 juillet dernier. L’auteur vient de retourner dans le «pays perdu», ce coin de France qu’il décrit dans un roman ainsi titré (1), où les odeurs d’excréments entourent des personnages rongés par l’alcool, le labeur et le temps.
(source: libération

Qu’est-ce qu’un chercheur ?

Que font les chercheurs… italiens (selon Rocketboom).