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Paroles d’histoire

J’ai participé, avec Nicolas Todd, au podcast Paroles d’histoire : l’épisode 210 était consacré aux prénoms, à la guerre et à l’histoire.
Nous y avons présenté les principaux résultats de notre article Naming for Kin during World War I (Journal of Interdisciplinary History, 2021).
Vous pouvez écouter l’épisode ou vous abonner à Paroles d’histoire

Mon père, ce héros ? (ou Son père, mon héros)

Le Journal of Interdisciplinary History vient de publier un article (co-écrit avec Nicolas Todd, du Centre Roland Mousnier, CNRS) sur la transmission des prénoms pendant la Première Guerre mondiale.
Ce que nous avons cherché à expliquer, c’est, essentiellement, ce graphique :

Entre 1905 et le 1er août 1914, mois après mois, semaine après semaine, 12% des garçons environ reçoivent en premier prénom le premier prénom de leur père. D’après les données fournies par geneanet, c’est très stable mais à la baisse, à mesure que les parents cessent de transmettre un prénom et préfèrent, pour leurs enfants, des prénoms nouveaux. Le graphique précédent se concentre sur le taux hebdomadaire entre janvier 1913 et mars 1915, pour les garçons (on observerait la même chose pour les filles).
Mais dès la semaine du 3 août 1914, après la déclaration de guerre et la mobilisation générale du 1er août 1914, le taux de transmission passe à 17 ou 18%. On observerait des choses similaires, mais avec des proportions plus élevées, si l’on s’était intéressé à « la transmission d’un des prénoms du père à son fils » (par exemple le 3e prénom du père transmis en première position).
Toute la question est de savoir à quoi est due cette augmentation rapide ? On pourrait croire à de l’imitation, mais c’est trop rapide, le basculement se fait en quelques heures à peine, et qui donc les mères imiteraient ? Ce n’est pas non plus — en tout cas pas au cours des trois premières semaines d’août — lié aux décès des pères. Enfin ce n’est pas — à elle seule — la situation de guerre et la perturbation générale de la « division sociale du travail » qui conduit à cette hausse. Car tout redevient normal (au niveau des prénoms) en mai 1915 alors que tout reste en guerre.

Pourquoi donc, neuf mois environ après le début du conflit, ce taux de transmission revient au niveau initial ? (Indice : neuf mois).

Dans l’article, nous avançons l’idée selon laquelle la sur-transmission est liée au niveau de risque encouru par le père : ce sont les pères susceptibles de décéder dont le prénom est transmis. Ainsi les pères qui décèderont après la naissance de leur enfant, pendant la guerre, voient leur prénom plus transmis que les autres pères. Et les pères qui décèdent *avant* la naissance de leur enfant (les pères dont le risque est avéré, donc) « voient » très souvent leur prénom transmis.

On s’intéresse aussi à l’héroïsation, mais en se penchant sur la transmission du prénom des oncles. En effet, le créneau de transmission, pour les pères, est limité : leurs enfants ne peuvent naître plus de neuf mois après son décès. Ce n’est pas le cas des oncles : cinq ou six ans après leur décès, leur prénom peut toujours être transmis. Et la surtransmission du prénom des oncles décédés pendant la guerre dure longtemps, jusqu’au milieu des années vingt.

Pour en savoir plus, vous pouvez lire l’article “Naming for Kin during World War I: Baby Names as Markers for War”, mais aussi regarder la capsule vidéo sur youtube, ou consulter le code de déduplication utilisé pour cette enquête (et posté sur github). Une page spécifique consacré à “Naming for Kin” contient d’autres informations.

Marquée dans sa chair

Les données du recensement (Fichier détail “Logements ordinaires”) indiquent la date de construction des logements. On peut ainsi indiquer, sur une carte, la proportion des logements qui datent d’avant 1919.


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100 ans après la Première Guerre mondiale, les traces des destructions sont visibles dans le paysage, sous la forme de constructions neuves. Ci dessous la carte des zones détruites :

Source : wikipedia

Le taux de suicide départemental en France, 1827 – 2012

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Le taux de suicide s’exprime en nombre de décès par 100 000 individus. Pour calculer ce taux (brut) à l’échelle des départements de la France métropolitaine, il faut donc à la fois le nombre de suicides et la population du département.
En France, on dispose, grâce au Compte général de l’administration de la justice criminelle, du nombre de suicides par départements depuis 1827, jusque 1931. Il faut juste tout recopier, à la main, dans un tableau. Ce sont des statistiques judiciaires, qui contiennent aussi une partie des tentatives de suicide connues de la justice.
On dispose aussi, depuis 1906, de statistiques dites “sanitaires”, issues des certificats de décès. Depuis 1968, c’est l’INSERM qui s’en occupe.
Mais il y a des trous : en raison des guerres, en raison de problèmes administratifs, certaines années ne sont pas disponibles. Ainsi on ne connait pas le nombre de suicides à Paris en 1870. On ne sait pas ce qui se passe en Alsace entre 1919 et 1925…
La population départementale est connue précisément à partir des recensements : mais ces recensements, jusqu’au début des années 2000, étaient réalisés tous les 5 ou 10 ans.
Pour produire l’animation, j’ai donc du extrapoler, imputer et lisser les données. Quelle est donc la population de l’Ariège en 1863 ? Si on connaît la population de 1861 et celle de 1865, on peut se dire que c’est entre les deux. L’effet des guerres, qui font chuter le taux de suicide, n’est pas visible ici : les cartes, trop lissées, font comme si rien n’avait eu lieu. Parfois, dans des départements à la population réduite, une poignée de suicides en plus (ou en moins) fait brutalement augmenter (ou chuter) le taux à un moment, sans que cette hausse se poursuive les années suivantes : je lisse donc les pics de la courbe.
L’ensemble permet de rendre visible l’augmentation du taux de suicide au XIXe siècle, que ce taux soit le reflet d’une augmentation de la fréquence réelle des suicide ou celui d’une plus grande attention administrative portée à l’identification des suicides. On repère aussi bien l’augmentation qui a lieu à partir du milieu des années 1970 et le reflux à partir de la fin des années 1980.

Sociologue, quand-est-ce que tu soutiens?

En France, on repère une saisonnalité des soutenances. Après les récoltes, après le Beaujolais nouveau, vient le moment des soutenances de thèses, concentrées sur le mois de décembre. Ainsi, environ 10% des thèses de l’année seront soutenues cette semaine, comme le montre le graphique ci-dessous :

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L’une des raisons est la date limite fixée par le Ministère de l’enseignement supérieur pour pouvoir être candidat à la «qualification» aux postes universitaires. En général, la date limite était située fin décembre. Par exemple, cette année, il faut que les rapports de soutenance de thèse soient téléchargés dans l’application de candidature avant le 18 décembre.
Cette répartition dans l’année ne diffère pas beaucoup suivant les disciplines. Biologistes et sociologues, neuroscientifiques et psychologues préfèrent les soutenances en fin d’année. Les thèses de mathématiques / mathématiques appliquées sont mieux réparties dans l’année, avec trois pics d’égale intensité en mai, en septembre et en décembre.

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Mais si les répartitions saisonnières diffèrent peu, il en va différemment du jour de soutenance dans la semaine. Les soutenances le dimanche sont extrêmement rares (ce sont peut-être des erreurs de saisie). Le vendredi est le jour préféré d’un grand nombre de disciplines. Mais le choix du samedi différencie certaines disciplines :


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Près d’un quart des thèses en histoire , 20% des thèses des philosophes, 10% des thèses en droit public… sont soutenues un samedi, alors que c’est inconnu en biologie.
Les explications de cette spécialité sont incomplètes. Pour certains, ce serait lié au non-financement des thèses en sciences humaines (les doctorantes exerçant un travail salarié en dehors du monde académique doivent soutenir un jour chômé), mais cela n’explique pas les différences fortes entre Histoire et Sociologie, ou même entre Histoire et Géographie. D’autres font intervenir les cultures de soutenance : dans certaines disciplines, c’est une cérémonie collective où tout le laboratoire est invité, dans d’autres, l’absence de véritable vie de laboratoire fait que l’on ne cherche pas à organiser la soutenance pendant un jour de travail. D’autres mentionnent la taille des jurys: un jury de 7 ou 8 personnes génère des incompatibilités de calendrier qui occasionneraient un repli stratégique vers le samedi. D’autres encore insistent : c’est du au manque de salles dans certaines universités en semaine. [Mais sur ce point, j’ai contrôlé par l’université de soutenance et la période de soutenance, et les différences entre disciplines samediphobes et samediphiles se maintiennent.]
Voici donc un dernier graphique. Si vous êtes doctorant en histoire de l’art, il y a plus d’une chance sur quatre que vous souteniez un samedi.

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Évêques à particule

En 1789, la quasi totalité des évêques de l’Église catholique romaine étaient, en France, issus de la noblesse. Ce qui fait que la quasi totalité portait un nom à particule. À Agen c’était Jean-Louis d’Usson de Bonac, à Aix c’était Jean-de-Dieu-Raymond de Boisgelin de Cucè…
Certes la particule du nom de famille n’est pas un indicateur parfait de l’appartenance à la noblesse : si tous les nobles ou presque ont désormais un nom à particule, la très très grande majorité de celles et ceux qui on un “de”, un “du” ou un “des” dans leur nom de famille ne sont pas descendant d’un ancêtre noble du même nom. Il n’empêche : en France, encore aujourd’hui, Madame du Pont n’est pas Madame Dupont. Ne serait-ce que sur un seul point : Madame du Pont est très rare : moins d’1% des personnes résidantes en France ont un nom à particule.

Le graphique suivant s’intéresse à la proportion d’évêques à particule en France, entre 1500 et 2017. [J’ai fait ça un peu rapidement : j’ai considéré, par exemple, que les frontières actuelles de la France étaient les frontières en 1700, etc… Et j’ai traité les données de manière automatique : des erreurs de traitement sont toujours possibles.]
Mais ce graphique est bien illustratif. Il montre notamment que, sous l’Ancien Régime, petit à petit, la particule devient à la mode dans la noblesse. En 1500, tous les nobles ne portaient pas de particule (d’autres éléments de l’identité permettaient de signaler l’appartenance au Second ordre). À la toute fin de l’Ancien Régime, les nobles ont attaché une particule à leur nom.

Périodisons un peu ce graphique :
L’effet de l’Empire (et du Concordat) est visible : sous Napoléon, la proportion d’évêques à particule chute. Elle rebondit dès les débuts de la Restauration. Mais le pli est pris et chaque nouveau coup d’État, au XIXe siècle, va faire chuter la proportion d’évêques particuliers.

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Il faudrait que je propose, pour le XXe siècle, une périodisation par pontificats : après la Séparation, la nomination des évêques est affaire de l’Église seule. Et il se pourrait bien que quand l’Église entre dans une phase réactionnaire, les évêques à particule augmentent en nombre et en proportion, alors que dans les phases libérales, la proportion diminue.

Taisez-vous, Vicomte arriéré !

La Troisième République, surtout après 1877, a définitivement permis à la France d’enterrer la monarchie et ses cortèges nobiliaires. Mais les titres de noblesse, eux, n’ont jamais disparu. Encore aujourd’hui, l’Etat délivre les titres d’investiture aux descendants aînés mâles légitimes issus d’un mariage catholique (pour la noblesse d’Ancien régime). Et ce n’est pas l’enracinement de la République qui a fait disparaître les titres de noblesse du Journal officiel.

Par exemple, en 1914, on trouve un député vicomte (de Villebois-Mareuil)

En 1921 un baron (des Lyons de Feuchin)

En 1940 un marquis (de La Ferronnays)

Donc 70 ans après l’instauration de la République, des députés apparaissaient encore sous leur titre de noblesse. Et cela ne cesse pas en 1945. On trouve encore des marquis au tout début de la Quatrième République :

Dans le Journal officiel (Assemblée nationale), la pratique va cesser autour de 1950. Le “Marquis de Moustier” devient “Roland de Moustier” et le prénom remplace le titre, à une période historique d’émergence du prénom comme “lieu où s’affirme la volonté” écrivait Jean Carbonnier. D’ailleurs “Marquis” semble dès lors devenir une insulte, du moins pour les élus communistes, comme le montre cet extrait du 16 février 1952 :

ou encore cet extrait du 18 juin 1953 :

Merci à @RemiMathis sur twitter, à Gallica et au site d’archive de l’Assemblée nationale

Les vicomtes… et les autres

Lundi, dans quelques jours (le 21 novembre), je présente à l’INED les premiers résultats d’une recherche sur la noblesse d’apparence. Dupont n’est pas du Pont :

En 1816, 100% des ambassadeurs français avaient un nom à particule, ils ne sont plus que 3% aujourd’hui. La présence d’une particule dans le nom de famille n’a jamais impliqué l’appartenance à la noblesse… et pourtant ces noms, au XIXe siècle, étaient surreprésentés au sommet de l’échelle sociale : la noblesse d’apparence avait l’apparence de la noblesse. À partir de l’analyse de listes nominatives variées (concernant le personnel politique, les anciens élèves de grandes écoles, les bacheliers, les électeurs…) cette communication étudie la lente disparition des positions sociales héritées de l’Ancien Régime, mais aussi leur rémanence (résidentielle, culturelle et politique) encore aujourd’hui. Car en 2017, Dupont (prénom Olivier) n’est toujours pas du Pont (prénoms Aymard, Sixte, Marie).

C’est à 11h30, en salle Sauvy, à l’INED.

Habit vert et sang bleu

academie-rechercheSur le site de l’Académie française, vous pouvez faire une “recherche avancée” pour retrouver un “Immortel”. Vous pouvez chercher par “numéro de fauteuil”, par nom ou par lieu de décès… ou par titre de noblesse. Pas par sexe, parce que les Immortels n’ont pas de sexe. Ont-ils une particule ?
J’ai récupéré, et ce ne fut pas sans mal (pour l’Académie des sciences, qui a une liste bizarre et très mal formatée), les membres des cinq Académies de l’Institut de France. Voici le résultat.
Sous l’Ancien Régime, la proportion de noms à particule augmente entre le XVIIe siècle et la fin du XVIIIe siècle. Plusieurs éléments sont à préciser : d’abord les nobles se mettent à “particuler” leurs noms, à y ajouter des particules, et les manants aussi. Précisons aussi que cet anoblissement des Académies est peut-être un signe de reconversions internes au Second Ordre avant la Révolution.
La Révolution introduit des ruptures de séries, et des difficultés de fonctionnement pour les Académies. Au XIXe siècle, période de fondation de trois des cinq Académies, la tendance globale est à la diminution de la proportion d’Académiciens à particule.
academies
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Mais depuis le début du XXe siècle, et surtout depuis 1950, les différentes Académies ont stabilisé la proportion de membres à particule. Seule l’Académie des sciences voit sa proportion de nobles d’apparence continuer à diminuer (mais cette Académie est beaucoup plus populeuse que les autres). Gardons bien à l’esprit que, étant donné qu’il y a moins de 1% de noms à particule dans la population française, ces noms restent fortement sur-représentés Quai de Conti.
À l’Académie française, il reste tant bien que mal, depuis 1900, environ 6 Académiciens à particule sur les 40 en poste à un moment donné. De manière intéressante, à l’Académie des sciences morales et politiques et à l’Académie des beaux-arts, la proportion de membres à particule augmente depuis une bonne cinquantaine d’années. Les mauvaises langues diraient que, sous la Coupole, les vieilles croûtes et les vieux croûtons apprécient les noms à rallonge.

Le retournement de tendance se perçoit bien si l’on étudie la population totale des Académies (en enlevant l’Académie des sciences, pour laquelle la liste complète et précise des membres est complexe à établir) :

academies-agrege

J’ai utilisé ici une échelle logarithmique, pour mettre en évidence les évolutions « récentes » (c’est à dire depuis 1900).

Depuis une vingtaine d’année, après 50 ans de stabilisation et 150 ans de baisse continue, la proportion de noms à particule augmente. L’échantillon est petit, car les 4 Académies réunies ont 200 membres, mais l’évolution est bien perceptible.

Si vous voulez comprendre pourquoi, vous pouvez assister à l’un des prochains « Lundi de l’INED », où j’espère montrer que «Dupont n’est pas du Pont».

Notes :
(1) Merci à François Briatte pour sa collaboration… même si j’ai fini par faire du copier-coller à la main.
(2) L’Académie des inscriptions et belles-lettres, oui, ça existe vraiment.

Monsieur de l’Isle

Certaines personnes, en France, possèdent un petit signe distinctif, une particule dans leur nom de famille : un “de”, un “du” ou un “d'”, voire un “des”. Moins d’un Français sur 100 en possède une.
Des indices variés laissent penser que cette particule est prestigieuse. Quand des personnes possèdent un nom à rallonge, de la forme “Coulmont de la Gastine”, un jeu identitaire est possible. Se définir publiquement comme “Coulmont” ou choisir au contraire “de la Gastine”, un beau nom de Vicomte. Il me semble que c’est souvent “de la Gastine” qui est utilisé au quotidien. Ainsi Philippe Le Jolis est-il connu sous le nom de Philippe de Villiers.
Mais peut-on trouver des preuves plus solides de ces prétentions à la distinction ?
Les demandes de changement de nom de famille, que publie chaque jour le Journal officiel, sont intéressantes. Elles sont nombreuses, mais surtout elles indiquent, du point de vue des demandeurs, une préférence. Molière l’écrivait déjà en 1662, il existe des particules de vanité :

« Je sais un paysan qu’on appelait Gros-Pierre
Qui n’ayant pour tout bien qu’un seul quartier de terre,
Y fit tout à l’entour faire un fossé bourbeux,
Et de Monsieur de l’Isle en prit le nom pompeux. »

C’est que la quasi-totalité des nobles titrés, en France, ont un nom à particule. Et on estime à plus de 97% la proportion des adhérents de l’Association de la noblesse française possédant une particule. Si tous les nobles avaient des cheveux verts, ce signe, même partagé par d’autres personnes, non nobles, prendrait une signification particulière. Certaines personnes se coloreraient les cheveux en vert : «C’est parce qu’il y a des gens qui veulent à toute force entrer dans la noblesse que le mécanisme de la noblesse marche», écrivait Pierre Bourdieu. Car à la différence de la caste, fermée, la noblesse accepte, avec parcimonie, les prétendants.

Je n’ai pas trouvé de demandes d’abandon de nom à particule, mais j’ai trouvé, en quelques semaines, plusieurs dizaines de demandes visant à prendre une particule. De la même manière que Monsieur Cocu demande à devenir Cossu, que Madame Crotte demande à devenir Madame Crosse, l’on va trouver des Monsieur Lagrange voulant devenir “de la Grange”, ou souhaitant ajouter “du Roy” pour devenir “Lagrange du Roy”.

Voici une liste partielle de demandes récentes, pour lesquelles j’ai censuré certaines informations :

changementdenom-particule
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