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Mes conditions de travail

Billet publié le 07/11/2008

Quand j’arrive à Paris 8, les portes de l’université annoncent une triste histoire. Cassées je ne sais comment il y a plusieurs semaines, elles ne sont pas réparées mais attendent probablement la fin de l’hiver :

Sans regarder, dans le hall, le faux plafond qui tombe et les distributeurs de friandise eux aussi en panne, je me dirige vers le bâtiment B. Au rez de chaussée, le local des pompiers annonce toute une histoire : une vitre (blindée ?) est cassée et sortie de ses gonds. Comme pour les portes d’entrée de l’université, des bandes rouge et blanche disent “attention, c’est cassé”. C’est cassé depuis plusieurs jours, mais pas encore réparé :

Je prends l’ascenseur, et en entrant, je vois ceci :

Il y avait un miroir dans l’ascenseur, il a été cassé, je ne sais comment, et les réparations tardent : cela fait au moins une dizaine de jours. C’est un peu dangereux, tous ces éclats de verre, mais il semble qu’il faille faire avec.
Si je me retourne pour éviter de voir les réfractions infinies de mon portrait dans ce miroir, me font face quelques propos graffités :

Plus tard, je vous photographierai l’une de mes salles de cours, la A382, dont les fenêtres sont bouchées par des rideaux métalliques qu’il est impossible de relever. Cela a été signalé, mais comme “certains font refaire leur parquet” (oui, certains bureaux ont du parquet), les étudiants attendront avant d’avoir des conditions de travail simplement hygiéniques. Mais peut-être que ce billet aura plus d’effet que deux demandes de réparation, et que je trouverai, dans ma salle de cours, des fenêtres ouvertes sur le monde (enfin… sur la nationale).
Pour en voir plus :
Paris 8 sur flickr, une tentative de cambriolage, le classement de vincennes, pauvre université, une jolie photo,

[yarpp]

12 commentaires

Un commentaire par Denys (07/11/2008 à 20:13)

Palpatine http://palpatine42.free.fr/blog/ sera en nos murs lundi prochain, pour faire une conférence. C’est un garçon charmant et excessivement élégant. C’est pas bien de lui faire peur comme ça.

Un commentaire par palpatine (07/11/2008 à 21:20)

Moi qui comptais finalement, rassuré par Denys, descendre à la basilique et remonter à pieds… je crois que je vais demander une prime de risque >_<“.

Un commentaire par Baptiste Coulmont (07/11/2008 à 21:24)

> Palpatine : il ne faut pas avoir peur. L’ascenseur ne tombe pas en panne quand il est occupé. Et il est assez facile d’éviter la chute des faux plafonds quand le temps n’est pas à la tempête.

Un commentaire par Gizmo (07/11/2008 à 22:01)

Une conférence un lundi 10 novembre ? L’université n’est pas fermée pour cause de RTT ?

Un commentaire par Baptiste Coulmont (08/11/2008 à 10:03)

> Gizmo : non, l’université n’est pas fermée le 10 novembre. En plus de Palpatine, il y aura aussi une conférence du sociologue Howard S. Becker.

Un commentaire par RjG (09/11/2008 à 13:02)

Il serait très intéressant de comprendre les mécanismes concrets qui aboutissent à ce manque d’entretien flagrant. Manque d’argent, dira-t-on. Mais c’est une réponse un peu courte: quelle partie du budget de la fac est réservé à l’entretien des bâtiments? Comment cette somme est-elle décidée? Comment est-elle distribuée selon les différents bâtiments/campus/départements? Y-a-t’il moyen de cartographier cette répartition? Sous quelle forme l’argent pour l’entretien se présente-t-il (salaires de personnel, dotation pour les fongibles, etc)? En un mot comme en cent, n’y a-t-il pas moyen de faire de ce manque d’entretien et de ce qu’il signifie un objet d’investigation sociologique, sinon géographique? Au boulot, Coulmont! ;-)

Un commentaire par palpatine (11/11/2008 à 22:07)

Le bâtiment A fait un peu peur (surtout avec ces Sarko impolis affichés, ou autre Ronald tout pas beaux, l’UNEF n’a donc ni style ni aucun sens esthétique ?), mais il n’est pas tout jeune, et c’est le genre d’architecture fort moche spécialement pensée pour ne pas durer. Le bâtiment B est super sympathique, en revanche. Le hall central est pour sa part passablement laid, mais quand on voit ce qui le squatte… (pour un espace ouvert, c’est effectivement très ouvert) Enfin bon, j’y ai fait un aller-retour en Kenzo-Versace et un chapeau sur la tête, et suis toujours vivant et entier :).

Un commentaire par Baptiste Coulmont (12/11/2008 à 8:33)

L’UNEF n’a en effet aucun sens esthétique, ni aucun respect pour les locaux…

Un commentaire par David Monniaux (16/04/2009 à 23:47)

@Baptiste: L’UNI non plus, du moins quand j’enseignais à Paris-9. Il est troublant de constater comment des gens qui, globalement, soutiennent des politiques de loi, d’ordre et de diminution de la dépense publique, salopent les murs, les peintures etc. en y collant des affiches et des autocollants.

C’est une des différences visibles entre université et grandes écoles : dans les secondes, on voit moins d’affichage sauvage, moins de graffiti… Et je ne suis pas sûr que cela soit uniquement une question de moyens.

Un commentaire par Baptiste Coulmont » Hygiène minimale (17/09/2009 à 11:27)

[…] des travaux ont eu lieu cet été. La façade de l’université a changé, les portes cassées ont été remplacées […]

Un commentaire par A Farewell to French Research? « Universities in Crisis (17/02/2010 à 1:07)

[…] ‘Jussieu’ campus . The dire state of world-famous venues like the ‘Sorbonne’ or ‘Paris VIII’ are only one aspect of a general state of decay.  Without tenured positions, graduates on […]

Un commentaire par Universities in Crisis » Blog Archive » A Farewell to French Research? (16/09/2010 à 5:49)

[…] ‘Jussieu’ campus . The dire state of world-famous venues like the ‘Sorbonne’ or ‘Paris VIII’ are only one aspect of a general state of decay.  Without tenured positions, graduates on […]